Un terroriste a poignardé six personnes dans un supermarché d’Aucklands en Nouvelle-Zélande

by Pey Bahman Z
Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern

SHAFAQNA – Le monde: Un homme proche de l’organisation terroriste Etat islamique (EI) a poignardé, vendredi 3 septembre, six personnes dans un supermarché d’Auckland, avant d’être tué par la police, alors qu’il était surveillé en permanence par des agents en civil, a annoncé la première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern.

L’homme, un Sri-Lankais arrivé en Nouvelle-Zélande en 2011 et qui figurait sur une liste des personnes à surveiller pour terrorisme, est entré dans un centre commercial de la banlieue d’Auckland (l’île du Nord), s’est emparé d’un couteau sur un présentoir et a commencé à poignarder des passants, a relaté Mme Ardern. Six personnes ont été blessées, dont trois grièvement, avant que des policiers agissent. Dans la minute qui a suivi le début de l’attaque, ces derniers ont ouvert le feu.

La première ministre, qui a condamné un acte « ignoble » et « détestable », s’est dite « dévastée » par le fait que cet homme ait pu commettre cette attaque alors qu’il était placé sur la liste antiterroriste. Elle a aussi déclaré que cette attaque n’était représentative d’aucune religion ni d’aucune communauté. « Il porte seul la responsabilité de ses actes », a-t-elle insisté. Interrogée sur les motivations de l’agresseur, Mme Ardern a expliqué : « C’est une idéologie violente et inspirée de l’organisation Etat islamique. »

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L’homme avait effectué un séjour en prison

Selon Mme Ardern, l’homme a effectué un séjour en prison avant d’être libéré faute de motif légal permettant son maintien en détention. Elle a ajouté ne pas pouvoir tout révéler sur cet homme en raison d’une décision judiciaire passée interdisant la publication d’informations à son sujet. Toutefois, elle a annoncé que le gouvernement allait demander la levée de cette mesure afin que les Néo-Zélandais puissent mieux comprendre le contexte.

« Le fait qu’il vivait au sein de la population montre que nous n’avons pas réussi à utiliser la loi comme nous l’aurions voulu », a déploré Mme Ardern. Les autorités estiment que l’homme a agi seul et que la population ne court plus de risque, a assuré le commissaire de police Andrew Coster. Il a reconnu qu’il faudrait s’interroger sur les circonstances permettant à une attaque de se dérouler sous les yeux des policiers, mais il a défendu l’action de ses agents : « La réalité est que, lorsque vous surveillez quelqu’un vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, il n’est pas possible d’être tout le temps à sa proximité immédiate. »

La Nouvelle-Zélande a connu sa plus grave attaque terroriste en mars 2019 à Christchurch, lorsque Brenton Tarrant, un suprémaciste blanc australien, a ouvert le feu dans deux mosquées, tuant 51 personnes et en blessant 40 autres.

 

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