Souffrances de Mowlânâ sur la voie de l’Amour

by Pey Bahman Z

SHAFAQNA- Tahoor: Il existe plusieurs sujets de discussion au sujet de la personnalité éminente de Rûmî. Beaucoup se demandent : Mowlânâ était un saint charismatique, un érudit, un homme avisé et intelligent, mais comment se fait-il que dans sa confrontation avec Shams (1), il en soit venu à se rendre, à se déjuger et à renoncer à tout pour le suivre ? En d’autres termes, qu’a apporté Shams à la vie de Rûmî pour la bouleverser ainsi de fond en comble, et lui faire supporter tant d’épreuves amères ?

Les conséquences ultimes de cette passion n’étaient sans doute pas évidentes ni prévisibles à l’origine. Mais Rûmî, dont le cœur fut profondément transformé par cette rencontre inattendue, a choisi la voie de l’amour, lui qui, des années durant, avait mis ses efforts et l’énergie de sa foi au service de la voie rationnelle et spéculative. Le temps était venu pour lui d’entamer une nouvelle vie, d’expérimenter une nouvelle vision du monde qu’il devinait riche en enseignements.

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Le point commun dont on parle souvent entre Hâfez (2) , le poète de Shîrâz, qui vécut au XIVe siècle, et Rûmî, le maître de Konya, qui vécut au XIIIe siècle, peut être illustré par ce même point, à savoir que les deux hommes ont commencé par s’intéresser au savoir dispensé par l’étude. Hâfez, comme Rûmî avant lui, avait d’abord cherché la connaissance dans les livres et dans l’étude. Il fréquentait les cours de l’aube (dars-e sahar) dispensés par les grands maîtres de la théologie et du droit chafiite, qui étaient nombreux. Shîrâz (3) est l’une des villes de référence pour la doctrine chafiite après Le Caire, et cela explique d’ailleurs que de nombreux iraniens se rendaient en Egypte en ce temps-là.

Comme Rûmî, Hâfez a conscience de la difficulté de la voie de l’amour, mais il ne l’a jamais quittée du jour où la grâce divine l’y fit entrer. Il en a souligné cependant les difficultés, comme en atteste le premier vers de son Divân :

Alâ yâ ayyuhâ as-sâqî adir ka’san va nâvilhâ

Ke ‘eshq âsân nemûd avval, valî oftâd moshkelhâ

Be bû-ye nâfe-î k-âkher sabâ zân torre bogshâyad

Zetâb-e ja’d-e moshkînash che khûn oftâd dar delhâ

Eh ! L’échanson, fais circuler une coupe et présente-la !

Car l’amour parut facile à l’origine, puis surgirent les difficultés

Dans l’espoir de humer le parfum de la poche de musc qu’à la fin le zéphyr ouvrirait de Cette mèche bouclée,

Parmi les torsades de Sa sombre tresse, que de sang a coulé dans les cœurs !

(Ghazal : 1, 1-2) (4)

Il nous rappelle ici qu’il est facile de se dire croyant, de proclamer que l’on aime Dieu, mais cette affirmation ne sera sûre et vraie que si elle est éprouvée plusieurs fois, pour la débarrasser des impuretés et des obstacles qui se dressent sur son chemin, et la font chanceler et hésiter.

Il rejoint ici un enseignement du Coran qui dit : « Ceux qui croient ont un amour plus intense pour Dieu… » (Sourate Al-Baqara (La vache) ; 2 : 165)

Le but ultime de la voie amoureuse est de parvenir à humer le parfum de la pure existence divine. La voie de l’amour exige plus que de faire couler beaucoup d’encre. On doit subir beaucoup d’épreuves qui bouleversent les cœurs, des émotions qui font accélérer la circulation du sang dans le corps.

Comme le dit à sa manière Mowlânâ :

Cho âsheq mîshodam goftam ke bordam gowhar-e maqsûd

Nadânestam ke în daryâche mowj-e khûn-feshân dârad

Comme je tombais amoureux, je dis que j’avais gagné la Perle convoitée,

J’ignorais quelles vagues de sang possède cet océan

(Ghazal 116, 3) (5)

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A ses débuts, l’homme qui s’engage dans la foi ne sait pas encore tous les dangers qui l’attendent.

‘Eshq az avval sarkesh o khûnî bovad

Tâ gorîzadân ke bîrûnî bovad

L’amour est insurgé et sanglant depuis le point de départ,

Pour faire fuir celui qui en est étranger.

(Mathnawî Ma’nawî, Cahier 3, section 227)

Ici, Mowlânâ nous révèle un secret initiatique : pourquoi la voie de l’amour est-elle si difficile ? C’est pour en écarter ceux qui ne sont pas de vrais amoureux, pour séparer le bon grain de l’ivraie. Pour que seuls témoignent de l’Amour ceux qui l’ont connu au prix de leur sang, de leurs larmes.

Parce que l’amour ne demande pas moins que de renoncer à tout, à jouer le tout pour le tout, c’est-à-dire à être foncièrement sincère, en un mot : à le prendre au sérieux. « Qui m’aime me suive », qu’il abandonne tout derrière lui et ne se retourne plus jamais. Cela est comparé à un jeu de pari où on risque toute sa richesse. C’est en quelque sorte cela qu’a proposé Shams Tabrîzî à Mowlânâ Rûmî.

Khonokân qomârbâzî, ke bebâkht harche budash

Benamând hichash ellâ havas-e qomâr-e dîgar

Heureux celui qui parie et perd tout ce qu’il a :

Ne lui reste rien que le désir d’un autre pari

(Divân-e Shams, Ghazaliyât, Ghazal : 1085, 5)

Les intimes de la voie de l’Amour et du jeu de l’Amour

Pas che bâshad ‘eshq? Daryâ-ye ‘adam

Dar-shekaste ‘aql râ ânjâ qadam !

Qu’est l’Amour alors ? Un océan de néant

La raison y perdrait les piliers en s’y approchant!

(Mathnawî Ma’nawî, Cahier 3, section 226)

L’Amour n’accepte pas facilement la compagnie de n’importe qui, il ne faut pas s’imaginer que l’on peut aisément en devenir l’intime.

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Ânke arzad seyd râ ‘eshq ast o bas

Lîk û, key gonjad andar dâm-e kas?

L’Amour seul vaut la peine qu’on le chasse, rien d’autre

Mais, comment tomberait-il dans le piège d’une personne ?

(Mathnawî Ma’nawî, Cahier 5, Section20)

Les malins déloyaux, hommes sans ambition spirituelle et couards, sont et seront à jamais étrangers à l’amour.

Tô be yek khârî, gorîzânî ze ‘eshq

Tô be joz nâmî che mîdânî ze ‘eshq?

A la moindre épine, tu t’enfuis de l’amour

Que sais-tu de l’Amour, à part son nom ?

(Mathnawî Ma’nawî, Cahier 5, Section 52)

‘Eshq râ sad nâz o estekbâr hast

‘Eshq bâ sad nâz mîâyad be dast!

L’Amour a cent coquetteries et fiertés

L’Amour se dompte par cent stratagèmes

(Mathnawî Ma’nawî, Cahier 5, Section 52)

‘Eshq chon vâfîst vâfî mikharad

Dar harîf-e bî-vafâ mînangarad

Comme l’Amour est fidèle et ne traite qu’avec les fidèles

Il ne porte pas de regard sur l’adversaire déloyal

(Mathnawî Ma’nawî, Cahier 5, Section 52)

Bâ man ey ‘eshq emtehânhâ mîkonî

Vâqefî bar ‘ajzam amma mîkonî

Ham to andar sîneh âtash mîzanî

Ham shekâyat ra tô peydâ mîkonî

Ârefân ra naqd-e sharbat mîdahî

Zâhedân ra mast-e fardâ mîkonî

Morgh-e marg-andîsh râ gham midahî

Bolbol ân ra mast o gûyâ mîkonî

O Amour, tu me fais subir des épreuves

Tu connais ma faiblesse, et tu le fais quand même

C’est toi qui mets le feu dans ma poitrine

Et c’est encore toi qui trouves le moyen de te plaindre

Tu sers aux gnostiques une boisson sucrée et pure

Et tu rends les ascètes ivres de la promesse future

Tu emplis de chagrin l’oiseau de la mort

Tu rends ivres les rossignols, et leur donnes la parole

(Divân-e Shams ,Ghazal : 2912, 1,3,7,8)

‘Eshq z-owsâf-e Khodâ-ye bî niyâz

‘Asheqî bar ghayr-e Û bashâd majâz

L’Amour est un attribut de Dieu Qui-Se-suffit

Tout Amour pour autre-que-Lui n’est que métaphore

(Mathnawî Ma’nawî, Cahier 6, Section 28)

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Eshq-e ân Zendeh gozîn kû bâqî ast

K-az sharâb-e jân fazâyat sâqîast

‘Eshq-e Ân bogzîn k ejomleh anbiyâ

Yâfteh az ‘eshq-e Û kâr o kiyâ

Tô magû mâ râ bedân shah bâr nîst

Bâ kar îmân kârhâ doshvâr nîst

Choisis l’Amour pour celui qui est Vivant et Subsistant

L’échanson qui te sert la boisson qui te donne la vie

Choisis l’amour pour Celui auprès de qui tous les prophètes

Ont trouvé, grandeur, sagesse et renommée

Ne me dis pas : dur de parvenir à ce Roi !

Il n’y a pas de tâche difficile pour les nobles !

(Mathnawî Ma’nawî, Cahier 1, Section 9)

A ce sujet, les autres poètes iraniens ont aussi des points de vue similaires. Ainsi, Saadî (6) , le célèbre poète, également originaire de Shîrâz, et auteur du Golestân (Le Jardin des Roses) (7)  :

Marâ magûy ke: Saadî tarîq-e ‘eshq rahâ kon !

Sokhan che fâyedeh goftan, cho pand mînaniyûsham

Be râh-e bâdiyeh raftan beh az neshastan-e bâtel

Ke gar morâd nayâbam be qadr-e sa’y bekûsham

Ne me dis pas: Saadi, renonce à la voie de l’Amour

Quel intérêt présente ta parole, puisque je n’écoute pas le conseil

Il vaut mieux courir dans la campagne que s’asseoir en vain :

Si je ne trouve pas mon désir, j’aurais au moins fait un effort !

(Saadi, Divân-e Ash’âr, Ghazaliyât, Ghazal : 405)

Ou bien Fakhreddîn ‘Irâqî (8) qui dit:

Harchand be-d-u resid natvân

Lîkan che konîm? Ham bekûshim

Bien qu’on ne puisse parvenir à Lui

Mais que faire, sinon s’efforcer quand même?

(Irâqi, Divân-e Ash’âr, Ghazaliyât, Ghazal : 197)

Ou encore Mohammad Iqbâl de Lahore (9) , poète et philosophe du XXe siècle, qui décrit avec éloquence la belle voie de l’amour, en ces termes :

Mîshavad parde-ye cheshm par-e kâhî gâhî

Dide-am har do jahân râ benegâhî gâhî

Vâdi-e eshq basî dûr o derâz ast valî

Tay shavad jade-ye sad sâle be âhî gâhî

Dar talab kûsh o made dâman-e omîd ze dast

Dowlatî hast ke yâbî sar-e râhî gâhî

Le voile devant mon regard, devient si fin parfois

D’un regard, je peux voir les deux mondes, parfois

La vallée de l’Amour est lointaine et large, mais

On peut traverser une voie de cent ans d’un soupir, parfois

Efforce-toi dans ta demande, ne lâche pas le pan de la robe de l’espérance,

Il y a une fortune à saisir au bout du chemin, parfois

(Iqbâl, Zabur-e ‘ajam)

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On peut considérer Mowlânâ Rûmî comme l’une des grandes étoiles de la spiritualité. Il occupe une place unique dans la hiérarchie des gnostiques, et il est un modèle pour tous les temps. Des siècles après sa mort, sa vie et son œuvre continuent d’inspirer des hommes et des femmes et de les guider dans leurs orientations spirituelles. En lui sont réunies les conditions de l’homme parfait. Et il appelle tous les êtres humains à se motiver pour suivre le chemin de la droiture. Il est persuadé que si les humains ne font pas montre d’une aspiration forte pour la perfection, aucun appel ni soutien divin ne leur parviendra pour les inciter à s’engager sur les premières étapes de la perfection. Certains hommes se sont bouchés les oreilles afin de ne pas entendre les vérités.

Gush-e ba‘zî zîn taghâlûhâ kar ast

Har sotûrî râ setablî dîgar ast

Monhazem gardad, ba’zi zîn nedâ

Hast har asbî tavîle-y û jodâ

Les oreilles de certains deviennent sourdes de ce brouhaha

Chaque bête de somme a son étable

Certains ont été défaits par cet appel

Chaque cheval possède son écurie propre

(Mathnawî Ma’nawî, Cahier 4, Section 76)

În jahân zendân o mâ zendâniyân

Hofre kon zendân o khod râ vârahân !

Bâ sagân bogzâr in mordâr râ

Khord beshkan shishe-ye pendâr râ

Molkatî k-ân mînemâyad jâvdân

Ey delat khofte, tô ân râ khâbdân!

Ce monde est une prison, et nous les prisonniers

Creuse un tunnel pour t’échapper de la prison

Laisse aux chiens ce charnier

Brise en morceaux le cristal de l’illusion

Un royaume qui te semble éternel,

O toi dont le cœur est éteint, considère-le comme un songe

(Mathnawî Ma’nawî, Cahier 1, Section 50)

Mais Rûmî indique la voie à suivre à tout le monde, et il espère que les hommes finiront par s’engager sur cette voie, en dominant leurs âmes concupiscentes. Pour Rûmî, notre existence n’a pas d’autre but que d’apprendre l’Amour puis de l’enseigner aux autres à notre tour. L’Amour est une chose sacrée très subtile, un dépôt et un présent que Dieu a confié aux humains. C’est aussi un héritage qui nous appartient en vertu de la nature foncière (fetrat (10) ) de la création, qui a échu d’abord à l’espèce adamique qui l’a reçue comme un dépôt divin. Quiconque possède une nature foncière et un caractère pur et droit pourra bénéficier de cette grâce divine, et il profitera d’autant plus de ce don divin de l’amour qu’il aura une vie pure, un caractère loyal et sincère, un savoir immense, un esprit pénétrant. Par conséquent, il est possible que ce dépôt divin qui se trouve inscrit au fond de tous les individus, se développe, que le feu de l’amour qui y couve se révèle enfin et apparaisse au grand jour dans les cœurs et les consciences, et les rende plus lumineux. Mais il faut rappeler que cet Amour ne s’acquiert pas par des cours dans une classe, ni par des méthodes d’enseignement ordinaires et classiques.

Ey bî khabar az sûkhte o sûkhtanî

‘Eshq âmadanî bud na âmûkhtanî

O toi, inconscient de ce qui est brûlé et de la brûlure !

L’amour est quelque chose qui survient, pas une chose qui s’enseigne

(Divân-e Shams, Robâ’iyât, No 1899)

Hadis-e eshq be goftan nemîtavân âmukht

Magar kasî ke bovad dar tabîatash majbûl

Les paroles de l’Amour ne s’enseignent pas par la parole

Il faut que cela soit inscrit dans ta nature même

(Saadi, Divân-e Ash’âr, Ghazaliyât, Ghazal : 350)

Hezâr gûne adab jân ze ‘eshq âmûzad

Ke ân adab natavân yâftan be maktabha

Que de bonnes manières l’âme apprend de l’amour,

Que l’on ne peut enseigner dans les écoles !

(Divân-e Shams, Ghazaliyât, Ghazal : 232, 3)

Mais qu’est donc finalement cet amour?

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Dès le début, Rûmî nous dit que cet amour authentique est différent des amours matériels ou irréels, et si l’homme se satisfait de l’amour terrestre, il ne connaîtra pas d’autre fin que l’infortune et une vie tourmentée.

‘Eshq-hâ-yî kaz pey-e rang ibovad

‘Eshq nabvad, ‘âqebatvnangivbovad

Les amours qui naissent par intérêt

Ne sont pas de l’amour, leur fin est la pestilence

(Mathnawî Ma’nawî, Cahier 1, Section 9)

Notes:

(1)  Shams al-Dîn Mohammad ibn Malekdâd Tabrîzî, maître spirituel de grande culture, qui vint à la rencontre de Rûmî, à Konya et qui bouleversa la vie de ce grand mystique. Rûmî consacra des milliers de vers à faire son éloge et à évoquer sa grandeur, et sa passion pour lui dans un Divân qu’il a intitulé Dîvân-e Shams-e Tabrîzî. Shams a été ainsi immortalisé.

(2)  Shamseddin Mohammad, le plus grand poète de langue persane. Il vécut à Shîrâz, capitale de la Perse de l’époque. Il a laissé un Dîvân fameux. Il est décédé à la fin du XIVe siècle.

(3) Shîrâz : Capitale antique de la Perse, située non loin de Persépolis.

(4) Pour les vers de Hâfez, nous suivons dans ce texte la traduction de Charles Henri de Fouchécour, éminent spécialiste français de la littérature persane classique, en particulier de Hâfez, dont il a traduit et annoté tout le Divân.

(5) Selon l’ordre adapté par Charles Henri de Fouchécour dans sa traduction du Divân de Hâfez.

(6) Abû Mohammad Mosleh al-Dîn ibn Abdallâh Shîrâzî (en persan : ابومحمد مصلح الدین بن عبدالله شیرازی) (1184 / 1283), connu sous le nom de Shaykh-e ajal et surnommé Ostad-e sokhan pour sa maîtrise de la langue persane. Il fut un poète de Shîrâz, ayant voyagé dans les terres d’islam. A la fin de sa vie, il se consacra à l’écriture, nous laissant deux joyaux, le Boustân et le Golestân, deux chefs-d’œuvre de la littérature persane.

(7) Golestân : le Jardin des roses, livre de Saadi de Shîrâz, auteur du XIIIe siècle.

(8) ‘Irâqî, Fakhreddîn, (1213/ 1289) disciple d’Ibn ‘Arabî et de Qûnawî. Il fut aussi un qalandar, un mystique qui voyagea jusqu’en Inde. Il a laissé un très beau Divân de poésie, et aussi les Lama’ât (Lueurs divines), très beau texte en persan, s’inspirant des Lawâ’ih d’Ahmad Ghazzâlî, où sont exposées certaines idées d’Ibn ‘Arabî, à la façon persane.

(9) Mohammad Iqbâl de Lahore (1877-1938), grand intellectuel musulman de l’Inde, (aujourd’hui Lahore est au Pakistan après la partition du pays). Il fut aussi un grand poète de langue persane. Avait reçu le titre de Sir de la monarchie britannique. Il est décédé en 1938.

(10) (en persan : فطرت), terme coranique désignant la nature primordiale de l’homme, sa nature foncière qui est d’être un être croyant.

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