Sheikh Tûssî et l’homme grossier

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SHAFAQNA – Un jour,  un homme envoya une lettre au grand savant,  Nassîr ad-Dîn at-Tûssî (que la satisfaction de Dieu soit sur lui), grand théologien shi’ite (notamment de la science du Kalâm) du XIIIe ap JC. Dans cette lettre, il avait écrit des phrases outrageantes et des insultes à son encontre (que Dieu nous préserve d’un tel comportement !) et parmi les qualificatifs employés, il l’avait traité de ‘chien’.

Quelle fut la réaction du grand savant Nassîr ad-Dîn at-Tûssî ? Répondit-il par le mépris ? par des insultes ? Non ! Il se donna la peine de répondre à chacun des reproches adressés par cette personne, à chacune de ses objections.

Et quand il arriva à l’expression ‘chien’ utilisée pour l’insulter et l’humilier, il lui écrivit : « Ce que vous avez écrit n’est pas vrai, parce que mes qualités, mes particularités et mon tempérament sont différents de ceux du chien. Le chien a cette qualité que je n’ai pas, il est ainsi alors que moi je ne le suis pas, il est … » et ainsi de suite.

Aussi, quand l’homme reçut la réponse à sa lettre, réalisa-t-il la grosse erreur qu’il avait commise. Il se précipita chez le grand savant Nassîr ad-Dîn at-Tûssî(qs) et lui présenta ses excuses pour ce qu’il avait fait. Il ne savait pas ce qu’il devait faire pour effacer à jamais cette lettre qu’il avait écrite sous les feux de la colère parce que cet homme religieux lui avait donné une réponse sur le plan juridique qui ne convenait pas à ses intérêts…

Il le supplia de lui pardonner. Par la suite, il lui demanda même s’il pouvait assister à ses cours, aux conférences qu’il donnait..

Cet homme devint par la suite un de ses adeptes les plus fidèles. Le grand savant Nassîr ad-Dîn at-Tûssî(qs), en lui répondant avec sagesse, avait pu atteindre son cœur et la partie de sa nature première (la fitra) encore saine. S’il lui avait écrit une page dans le même style que le sien, du genre : « Chien toi-même ainsi que ton père ! », (que Dieu nous en préserve !) l’homme lui aurait répondu le lendemain par une lettre de trois pages pleines d’insultes, au lieu d’une !

Ainsi, en lui répondant avec de bonnes paroles, sans [exacerber] la situation conflictuelle dans laquelle l’homme se trouvait, le grand théologien acquit un nouveau disciple.

(Histoire rappelée par l’Imam Khomeynî(qs))

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