SHAFAQNA- Dans une interview avec Shafaqna, monsieur le professeur Ghazizadeh a déclaré: « D’après sur la vie et la pensée de Hazrat Ali (AS), la justice et l’équité signifient équilibre, proportionnalité et stabilité. Naturellement, cette proportionnalité et cet équilibre peuvent être adaptés et pris en compte dans le gouvernement et les sociétés actuels ».
Voici le texte de l’entretien de Shafaqna avec l’Ayatollah Kazem Ghazizadeh, le professeur du Séminaire de Qom.
Comment les principes de justice de l’Imam Ali (AS) peuvent-ils être mis en œuvre dans les sociétés modernes d’aujourd’hui ?
Le professeur Ghazizadeh: On peut dire que la justice est un titre clair qui transcende le temps et l’espace. Il ne sera pas difficile de l’adapter aux sociétés d’aujourd’hui. Autrement dit certains des domaines abordés dans le cadre de la justice sociale des nouvelles sociétés ont également été abordés dans le passé. Dans certains domaines actuels, le concept de justice peut être compris et adapté dans de nouvelles sociétés. Par exemple, l’une des significations du mot justice est l’équilibre et la stabilité. Le Coran dit:
«وَٱلسَّمَآءَ رَفَعَهَا وَ وَضَعَ ٱلۡمِيزَانَ»
Selon un récit du Grand Prophète de l’Islam (P):
«بِالْعَدْلِ قامَتِ السَّماواتُ وَ الاَرْضُ»
Dans une interprétation de Hazrat Ali (AS):
«بالحَقِ قامَتِ السَّماواتُ وَ الاَرْضُ»
Dans ces paroles, la justice et l’équité signifient équilibre, proportionnalité et stabilité. Naturellement, cette proportionnalité et cet équilibre peuvent être adaptés et pris en compte dans le gouvernement et les sociétés actuels.
Si la proportion n’est pas respectée dans les nouvelles sociétés, la notion de justice a été évitée, mais si elle est censée être proportionnelle, stabilitée et équilibrée, alors une application de la justice, a été réalisée, comme l’on retrouve également dans le Coran et dans les paroles des experts religieux. Par exemple, dans une gouvernance équitable, il devrait y avoir un équilibre entre les responsabilités et avoir de l’autorité. N’importe qui a plus d’autorité, il doit prendre plus ses responsabilités. Mais s’il arrive que les gens qui ont plus d’autorité, ils n’ont pas de réponse à apporter au peuple, à ses représentants et à la presse libre qui est la base de la démocratie, et d’un autre côté, les gens qui ont moins d’autorité, ils sont responsables des responsabilités des autres, ce n’est pas la justice et la proportionnalité.
L’équilibre et la proportion peuvent être trouvés dans d’autres domaines des sociétés d’aujourd’hui. L’un de ces cas concerne la répartition des installations différentes parties d’une société. Si dans certaines parties de la société, la répartition de nombreux équipements était différent des autres sections, la justice de l’Imam Ali (AS) n’a pas été mis en œuvre dans la société.
Comment les enseignements de justice de l’Imam Ali (AS), peuvent-ils servir de base utilisé pour lutter contre la discrimination de genre, de race et de classe de la société ?
Le professeur Ghazizadeh: Un des domaines importants de la justice, qui est également une clé dans les déclarations de Hazrat Ali (AS), c’est que il doit considérer la justice comme l’équité. Si la justice signifie l’équité, nous ne devrions pas faire de différence entre nous-mêmes et les autres dans nos décisions, et c’est une clé comportementale importante dans les paroles de Hazrat Ali (AS). Pour cette raison, le problème de la discrimination et de la corruption sera éliminé dans la société.
Hazrat Ali (AS) a dit à son fils l’Imam Hassan Mojtaba (AS): « Aime pour les autres ce que tu aimes pour toi, et ce que tu n’aimes pas, ne l’aime pas pour les autres ».
L’Imam également mentionne clairement ce problème dans de nombreux cas dans le domaine du gouvernement. Par exemple, dans une lettre au roi d’Egypte, il écrit: « Quelque chose qui
vous aimez pour vous et votre famille, aimez pour le grand public, et la chose que vous trouvez désagréable pour vous et votre famille, n’aimez pas cela pour les autres ».
Par conséquent, la clé d’or consistant à faire attention aux autres comme à soi-même peut être une solution.
Cela pourrait être une bonne pratique qui élimine la discrimination et la corruption dans la société. Hazrat Ali (AS), contre ceux qui lui ont demandé de mettre en œuvre une discrimination dans la répartition des fonds et des installations, comme les deuxième et troisième califes, lorsqu’il est arrivé au pouvoir, il a dit clairement: « Si ces argents et ces installations étaient pour moi, je les partagerais également entre les gens. Alors que ces choses appartiennent à Dieu, je n’ai jamais d’autre choix que l’égalité entre les gens ».
La raison de la discrimination de genre, raciale et de classe dans les sociétés d’aujourd’hui, est le fait que nous voulons plus de droits pour nous-mêmes et pour nos proches, et nous les considérons plus importants que les autres.
Si comme l’Imam Ali (AS), nous croyons que les hommes sont deux catégories, soit frères religieux, soit égaux dans la création et tous sont humains, cette base nous amène à ne pas faire la distinction entre nous-mêmes et les autres, afin de mettre fin à la discrimination de genre, raciale et de classe dans la société.
Source: Shafaqna Persan