SHAFAQNA – Une enquête du Washington Post nie les efforts de l’armée israélienne pour détourner le blâme du meurtre de la journaliste d’Al Jazeera Shireen Abu Akleh le mois dernier, tout en faisant allusion à la tentative de Tel Aviv de retenir des preuves vitales dans cette affaire.
Selon PressTV, le Washington Post a publié dimanche les résultats de l’enquête, citant “plusieurs témoins oculaires”, des critiques de nombreuses vidéos et des analyses acoustiques indépendantes des coups de feu. Le quotidien a également examiné les publications sur les réseaux sociaux et les photos de l’événement, et a effectué deux inspections physiques de la scène.
L’enquête du Washington Post a révélé qu’au moment de l’incident, le tireur d’élite se trouvait à environ 182 mètres (600 pieds) d’Abu Akleh, juste là où un convoi israélien avait été déployé ce matin-là.
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Le journal réfute la version de l’armée israélienne selon laquelle les tirs étaient dirigés vers un tireur palestinien, qui se serait tenu entre les forces israéliennes et le journaliste. Il indique que l’armée n’a publié aucune preuve indiquant la présence d’un homme armé.
L’armée israélienne est également assise sur des tonnes de preuves, y compris des images de drones et de caméras corporelles, note le journal.
Le quotidien réfute également l’affirmation de l’armée israélienne selon laquelle Abu Akleh a été tuée lors d'”un échange de tirs”, citant des témoins oculaires, qui ont déclaré qu’il n’y avait pas eu d’échange de tirs à l’époque.
Parmi les témoins figurent Ali al-Samoudi, le producteur d’Al Jazeera, qui a également été abattu par le tireur d’élite. “C’était totalement calme, il n’y avait pas de coups de feu du tout”, dit Samoudi.
Source: IQNA