SHAFAQNA – Parmi les startups islamiques les plus populaires au monde, « Noor Kids » avec 12 ans d’expérience, occupe une place de choix parmi 92% des téléspectateurs musulmans vivant aux États-Unis, au Canada, en Grande-Bretagne et en Australie, et propose un programme initié par un innovateur musulman soucieux de l’éducation islamique des enfants dans les pays étrangers.
«Noor Kids » a été créée par le musulman américain, Amin G. Aaser, qui a grandi dans le Minnesota, dans le nord des États-Unis, et a eu des difficultés à l’école, en raison de son identité musulmane, dans une ville à majorité blanche. Aaser est devenu père et a décidé d’élever ses enfants aux États-Unis. Aaser a quitté son emploi dans l’investissement, et a commencé à apprendre la psychologie de l’enfant dans les universités de Berkeley et de Harvard, en se concentrant sur la formation de l’identité et le développement de la personnalité. En 2012, il lance « Noor Kids » en tant que directeur général, écrivain et romancier.
« Noor Kids » est un programme de construction d’identité. Cela signifie que les familles reçoivent un nouveau livre à leur domicile, chaque mois, et ont un programme de contes en ligne, chaque semaine. Nous avons grandi relativement vite sans financements extérieurs. Dieu soit loué. Les familles paient 100 dollars pour un abonnement de 12 mois. Le contenu est purement éducatif et crée un modèle spécifique de construction identitaire. Chacune de nos histoires est comme une étude de cas à la Harvard Business School, mais tout tourne autour de la personnalité des enfants. Nous utilisons des histoires où les enfants peuvent se mettre à la place de l’un des quatre personnages. Les histoires suivent un programme de construction d’identité qui se concentre sur 36 sujets liés à la personnalité, à la citoyenneté et aux croyances islamiques. En fin de compte, il s’agit d’une pensée critique qui aide les enfants à comprendre pourquoi ils croient en ce qu’ils font. Nous avons démarré notre entreprise en Amérique du Nord, un pays d’immigrants, et via WhatsApp (basé aux États-Unis). Je pensais qu’il y avait beaucoup de livres pour les enfants musulmans, mais notre approche semble être unique. Aux États-Unis, nous sommes une minorité et nous devons nous demander pourquoi nous jeûnons, pourquoi nous prions et pourquoi les musulmans le font. Je pense que c’est pourquoi nos histoires intéressent les enfants », a déclaré Aaser à Salam Gateway.
Au cours des cinq premières années de production de ” Noor Kids”, Aaser a voyagé de ville en ville, pour rencontrer des familles musulmanes dans les mosquées et les centres islamiques, pour former des enseignants, raconter des histoires ou organiser des séminaires.
Pour Aaser, ces voyages ont joué un rôle essentiel pour gagner la confiance du public et ont aidé à construire une base solide pour son équipe.
L’année dernière, 250 000 familles dans 56 pays, ont participé au programme de « Noor Kids ». Environ 92% des téléspectateurs se trouvaient aux États-Unis et au Canada, puis au Royaume-Uni, en Australie, aux Émirats arabes unis, au Qatar, au Nigéria, au Pakistan et en Malaisie.
Les livres publiés par « Noor Kids » ont connu un succès mondial et se vendent à des milliers d’exemplaires, au Pakistan, aux Émirats arabes unis et en Malaisie.
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« Noor Kids » a récemment signé un accord pour produire des contenus avec « Al-Maghrib Educational Organization » qui opère aux États-Unis, au Canada, en Malaisie et au Royaume-Uni, dans le but de fournir une éducation en ligne aux 9-14 ans.
« Noor Kids » pendant le mois sacré du Ramadan, propose un programme différent de 30 minutes chaque soir, des spectacles, des récits et des interviews avec des écrivains et des militants dans ce domaine.
Aaser espère élargir l’accès des enfants en signant un accord avec Netflix, la nouvelle plateforme malaisienne DuriooPlus, et la société américaine USHUB.
« Notre priorité cette année est de trouver un partenaire approprié pour détenir des actions et produire du contenu animé. Je crois qu’il n’y a jamais eu de meilleur moment pour servir les familles musulmanes », a déclaré Aaser.
Cette année, les « Noor Kids » recherchent 1 à 3 millions de dollars de financement étranger, mais Aser évalue soigneusement ses options et l’impact est plus important que les bénéfices.
« Pour le financement, trouver le bon groupe de personnes ayant des valeurs similaires est une priorité. Si nous voulons d’abord considérer l’approche financière des investisseurs, cela risque de ne pas correspondre à nos objectifs. Nous avons un objectif éducatif très fort et une communauté croissante d’enfants avec des milliers de personnes qui se joignent à nous tous les jeudis soirs, pour des programmes. Nous avons maintenant la possibilité de créer une communauté parmi ces enfants, comme la plateforme TikTok. La priorité actuelle pour l’année à venir, est d’augmenter la production et l’animation numérique, et de créer davantage de partenariats », a-t-il dit.
Source: IQNA