Musulmans et chrétiens prient à travers la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique

by Pey Bahman Z
Mexique, Musulmans ,chrétiens

SHAFAQNA – RTS.CH: San Diego et les USA d’un côté, Tijuana et le Mexique de l’autre, au milieu un grand parc transformé en parloir à ciel ouvert. Pendant des années l’accès était libre à partir de chacun des pays. De vagues chaînes séparaient les territoires et permettaient des échanges faciles pour les immigrés qui voulaient prendre et donner des nouvelles.

Depuis les restrictions à l’immigration, une puissante barrière d’acier a été construite. Mais il est toujours possible de se voir et de se parler au travers, même si les heures d’accès à ce parc sont aujourd’hui retreintes. Il n’est ouvert que le week-end entre 10 et 14h, avec des agents de l’immigration qui assurent une rotation des visiteurs.

Dès 2009, avant le durcissement de la politique d’immigration, John Fanestil, pasteur méthodiste, a organisé non seulement des rencontres, mais un culte dominical.

Au fil des ans, cette présence s’est ouverte à d’autres confessions, pour devenir une véritable “Border Church” qui inclut la communion (eucharistie) de chaque côté de la barrière. Quand les familles sont séparées, les regroupements familiaux étant impossibles, le besoin de partage et de fraternité est fort.

À lire aussi: Les conditions de détention des migrants aux USA choque l’ONU

Une “Border Mosque”

Cette idée a fait son chemin dans la communauté musulmane. Depuis le 11 septembre 2001, celle-ci est confrontée à des difficultés et des restrictions de toutes sortes côté immigration. Inspirée par l’initiative du pasteur, elle a décidé de faire de même.

Adossée à la “Latina Muslim Foundation”, elle s’est jointe au travail de soutien et d’accompagnement, dans ses dimensions sociales, mais aussi religieuses.

Depuis avril 2019 une “Border Mosque” a vu le jour. Dimanche 27 octobre, à l’occasion du “jour de la prière binationale”, elle s’est jointe à la prière des chrétiens.

Pour la fondatrice de la fondation, Sonia Garcia, en s’unissant dans la prière, on combat le racisme et d’autres attitudes préjudiciables. En résumé dit-elle: “si nous ne nous unissons pas, il n’y aura pas de changement”.

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