Les évènements les plus importants de la région d’Asie occidentale pendant 2020

by egolabi
Asie occidentale

SHAFAQNA – IQNA : L’année 2020 a commencé avec la tragédie de l’assassinat des commandants Hadj Qassem Soleimani, commandant des Forces de Qods, et d’Abu Mahdi al-Mohandes, chef adjoint de l’organisation Al-Hashd al-Shaabi en Irak, et s’est terminée avec l’assassinat de Mohsen Fakhrizadeh, adjoint du vice-ministre de la Défense et chef du Centre pour la nouvelle organisation de recherche sur la défense, assassiné dans la soirée du 27 novembre 2020 à Damavand, en Iran. L’assassinat des deux commandants militaires a provoqué des réactions internationales généralisées, de nombreux experts décrivant cette décision de Trump comme un risque de conflits militaires dans la région d’Asie occidentale, et évoquant également le rôle de premier plan de Soleimani dans la guerre contre Daesh en Irak et en Syrie.

L’année 2020 a été marquée par la poursuite des conflits militaires en Syrie, la pression croissante sur la communauté chiite en Arabie saoudite et à Bahreïn, le déclenchement de l’épidémie de Corona qui a accru les souffrances des populations de la région, en particulier dans des pays comme la Syrie et le Yémen.
L’Arabie saoudite qui a tenté ces dernières années, de présenter une image différente d’elle-même au monde, avec le slogan de réformes culturelles et sociales, continue de mener une politique de pression et de répression contre les opposants politiques et la minorité chiite, avec l’arrestation de religieux chiites, accompagnée d’un silence significatif de la part des gouvernements occidentaux et des groupes de défense des droits de l’homme.
Poursuivant sa politique au Moyen-Orient, Trump a cherché à réaffirmer son soutien à Israël en encourageant les Émirats arabes unis à normaliser leurs relations avec Israël. L’action des EAU a été fortement critiquée par les nations et les pays islamiques qui les ont accusés de trahison de la Palestine et de la cause palestinienne. Bahreïn et le Soudan (en échange de leur retrait de la liste des sponsors du terrorisme par le gouvernement américain) et le Maroc (en échange de la reconnaissance américaine de sa souveraineté sur le Sahara occidental) ont aussi annoncé la normalisation de leurs relations avec le régime sioniste, après les Émirats arabes unis.
2020 a également été une très mauvaise année pour les habitants des Territoires occupés. Alors que le Coronavirus se propageait et que le gouvernement de Netanyahu ne parvenait pas à contenir la maladie, les protestations contre la corruption de son régime et les malheurs économiques des territoires occupés se sont intensifiés.
Depuis 2015, le Yémen est témoin de combats entre les forces du gouvernement déchu d’Abd al-Mansour Hadi et les forces autochtones du mouvement Ansarullah et les forces pro-Ali Abdullah Saleh, conflits qui ont entraîné la famine et la destruction des infrastructures dans ce pauvre pays d’Asie occidentale, et le massacre de nombreuses femmes et d’enfants.
L’explosion du port de Beyrouth dans la soirée du 4 août 2020, a détruit de nombreux bâtiments et causé d’importants dommages autour du site de l’explosion qui a fait au moins 220 morts, 7000 blessés et plus de 110 disparus, et a laissé plus de 300 000 sans-abri, selon le gouverneur de Beyrouth.
Les relations entre la Turquie et l’Union européenne se sont tendues suite aux positions de Recep Tayyip Erdogan sur les questions régionales.  La décision d’Erdogan de transformer Sainte-Sophie en mosquée, a provoqué des réactions généralisées dans la région et dans le monde, et le rêve de la Turquie de rejoindre l’Union européenne a reculé de plusieurs années.
L’instabilité économique persistante en Irak et la corruption généralisée au sein du gouvernement et des responsables, ont provoqué une série de manifestations contre les conditions de vie dans ce pays, à la fin de novembre 2019, qui se poursuivent aujourd’hui. La Commission irakienne des droits de l’homme a déclaré dans son dernier rapport, que 543 personnes ont été tuées en Irak depuis octobre 2020, dont 276 à Bagdad.
Le Haut-Karabakh est un sujet de dispute entre la République d’Azerbaïdjan et l’Arménie, qui déclenche parfois une guerre entre les deux pays. En septembre 2020, les deux pays ont connu un nouveau conflit qui s’est terminé avec la victoire de la République d’Azerbaïdjan et la signature d’un accord pour le retour des territoires occupés à la République d’Azerbaïdjan, et le déploiement d’environ 2 000 soldats russes, stationnés dans la région pendant au moins cinq ans, pour assurer le respect des accords de paix.
Le Jammu-et-Cachemire est un sujet de désaccords entre l’Inde et le Pakistan, chacun de ces pays se considérant comme le propriétaire de cette région. Depuis l’indépendance de l’Inde et du Pakistan, et la fin de la domination coloniale britannique, trois guerres ont éclaté entre les deux pays, à propos du Cachemire, en 1947, 1965 et 1971, au cours desquelles plus de 70 000 personnes ont été tuées. En 1989, les groupes libéraux du Cachemire ont commencé à se battre pour l’indépendance et l’adhésion au Pakistan. Plus de 100 000 Cachemiris ont été tués par les forces de sécurité indiennes depuis 1989. En 2019, l’Inde a révoqué de manière inattendue l’autonomie de la région. Selon la décision du gouvernement indien, l’article 370 de la Constitution du pays a été abrogé, déléguant le reste des pouvoirs du Jammu-et-Cachemire au parlement local, à l’exception des questions de défense, étrangères et financières. Selon Mohammad Massoud Khan, chef de la zone libre de Jammu-et-Cachemire, au cours des trois derniers mois, plus de 2 millions d’hindous ont été transférés illégalement dans la région du Jammu-et-Cachemire, et il semble que le conflit se poursuivra en 2021.
Le processus de retrait des troupes américaines de certaines régions d’Asie occidentale a commencé après que le président américain Donald Trump a annoncé qu’il retirerait son armée de ces zones de guerres inutiles. L’une de ces régions était l’Afghanistan où, en février 2020, les représentants des États-Unis et des talibans ont signé un accord après 18 ans de guerre et 18 mois de négociations. Selon des responsables américains, l’accord ouvre la voie au retrait des troupes américaines d’Afghanistan, et les talibans s’engagent en retour, à ne pas utiliser le territoire afghan contre les États-Unis et d’autres pays pour des attaques terroristes. Pendant ce temps, les attaques des talibans dans diverses régions d’Afghanistan, qui ont été décrites comme un moyen pour obtenir des concessions du gouvernement afghan dans les pourparlers de paix, ont laissé de nombreux sceptiques quant à l’issue possible des pourparlers. Les négociations entre les partis politiques afghans et les talibans ont commencé à Doha en septembre, mais peu de progrès ont été réalisés.

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