Le Prophète Muhammad, sa Naissance

by Pey Bahman Z
Le Prophète Muhammad, sa Naissance-fr.shafaqna

SHAFAQNA – Ce qui suit fait partie du livre La Dernière Mission Divine, écrit par Sayyed Mujtaba Musavi-Lari, sélectionné par SHAFAQNA.

En révélant certains caractères extraordinairement majestueux de Muĥammad, les prophètes précédents avaient prédit sa prophétie. Ainsi, leurs disciples attendaient l’avènement de Muĥammad.

A l’époque, le monde perturbé, vidé de tout contenu spirituel, témoignait de la décadence culturelle et de la dégradation morale. L’athéisme et le paganisme, sous leurs différentes formes, dominèrent tous les aspects de la vie quotidienne. Bien que les rites fussent encore célébrés dans certaines communautés religieuses dispersées aux quatre coins du monde, les religions divines s’éloignées de la pure forme primitive, totalement déguisées et déformées à travers le temps, avaient perdu leur dynamisme, ce qui est indispensable à la mobilisation populaire et à la conduite initiatique par lesquelles les valeurs humaine et divine se réalisent vraisemblablement, il n’y avait plus d’espoir pour les réanimer et pour faire circuler le sang vital dans leurs veines.

Une circonstance aussi périlleuse exigea un change ment globalement profond au sein de la communauté humaine. Conformément aux prédictions préalables, certains sages vertueux attendirent le lever d’un personnage céleste sous la conduite duquel l’être humain écarté de la vérité retrouverait son identité perdue. Enfin l’attente longue s’acheva. Muĥammad, le grand sauveur promis, naquit à La Mecque; c’est à dire dans une ville oppressée, symbole d’une société malade, ténébreuse, où l’humanité fut envasée… Ce fut le vendredi, dix sept du mois de Rabi’-ul-awwal de l’an 53 avant l’Hégire correspondant au 22 Juin 570 de l’ère chrétienne. En bref, un autre soleil se leva dans le ciel obscurci dont la lumière éclaira soudain l’horizon sombre de la vie de l’être humain, et cela ensuite, fut à l’origine de l’essor spirituel, intellectuel, éternellement en cours, au sein de l’histoire par lesquels les pensées scientifiques constructives évoluaient.

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L’histoire témoigne que c’était bien à travers Muĥammad- le nouveau-né d’Amina – que les plus pures lois se manifestèrent sur le globe; et encore c’était bien sous ses enseignements que le monothéisme vainquit le polythéisme, que la connaissance et le savoir se substitua à l’ignorance, ainsi que la fraternité, la solidarité et les valeurs humaines qui prirent la place de l’hostilité et de la haine. Chose prodigieuse: Muĥammad élevé dans une société si corrompue et inculte, devint l’homme le plus sublime du monde. Son père Abdullah descendant d’Ismayl rendit l’âme quelques semaines avant sa naissance (1).

Il avait six ans, lorsque sa mère Amina décéda aussi (2).

Alors, ce fut Abd ul-Muttalib, son grand père, qui eut une grande affection envers Muĥammad, le surveilla au cours des années où la première dimension conceptuelle et intellectuelle de l’enfant se développa. Muĥammad était âgé de huit ans, lorsque son grand-père disparut.

Douloureusement blessé par la mort de son grand-père, Muĥammad fut encore une autre fois, lugubre. Mais la grâce divine lui avait accordé une force mentale par laquelle il parvint à endurer toutes les calamités.

Puisque cet orphelin devait devenir le père de l’humanité, le refuge de tous les opprimés et le sincère compatissant des miséreux et des malheureux, l’accoutumance à la souffrance et aux dénuements, ainsi qu’une âme sublime, solide et éminente comme la montagne lui étaient indispensables pour bien accomplir sa mission divine.

Après avoir perdu son grand-père, Muĥammad continua à sa vie précieuse sous la protection de son oncle prestigieux Abu Talib, un personnage digne, ayant de grandes qualités morales et ayant respectueux de tous (3) .

Selon les récits de différents historiens, Muĥammad a manifesté des caractères miraculeux dès son enfance, lui attribuant ainsi la dignité d’être un grand leader universel et divin. Malgré toutes les souffrances qu’il avait subies au cours de son enfance, aucune source historique, aucun chercheur ne s’est permis de lui attribuer ni la moindre déviation morale, ni même le plus faible trouble nerveux, point de dégénérescence physique ou mentale. Ailleurs, malgré le fait que l’Islam, ainsi que son précurseur Muĥammad rencontrèrent des divers complots impétueux, des les premiers jours de sa propagation, et que le prophète dut naturellement neutraliser toutes les conspirations; ce qui implique pour un homme non surnaturel, au moins l’immoralité, les historiens ne nous rapporteraient jamais même un point noir dans la compétence de Muĥammad. Au contraire, l’ensemble des évènements constituant la vie de Muĥammad illustre une histoire parfaitement honorable.

Avant sa mission divine, il ne sortit d’Arabie Saoudite que deux fois pour faire deux courts voyages: le premier, pendant son enfance, accompagnant son oncle Abu Talib, et l’autre à moitié de la troisième décennie de son age, cette fois-ci pour une affaire commerciale, avec la fortune de Khadijah.

Le milieu dans lequel il s’éleva, fut celui du paganisme et d’idolâtrie. En effet, il n’avait autour de lui que des êtres ignorants et grossiers. Il passa une grande partie de sa vie parmi un peuple persécuteur, ignorant et brigand; néanmoins, sa personnalité brillante ne revêtit jamais ta teinte de cette société corrompue. Au contraire, dans cette ambiance perverse, dépravée, il manifesta l’honnêteté la probité ainsi que l’âme de l’intégrité.

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Il fut vigoureusement hostile à toutes les bassesses, la servilité dont l’humanité souffrait; ses paroles sentencieuses, ses jugements judicieux signifiaient l’entendement surnaturel correspondant à sa pensée illuminée et à son caractère d’admirable félicité par béatitude céleste. Il menait sa vie, quelles que soient les circonstances, de telle manière que, même avant sa prophétie, il acquit une réputation de droiture, obtenant ainsi le surnom “Amin à toute lèvre”, le terme qui désigne son honnêteté (4) .

Pendant la période où, en général, l’homme atteint son plein développement corporel, intellectuel, Muĥammad eut tendance à vivre momentanément dans la solitude. Affecté par les turpitudes de la vie Mecquoise, il recherchait la solitude, par ailleurs, ses pensées profondes et l’insalubrité de l’environnement l’y entraînèrent. pendant le mois de Ramadhan, il se retirait en une caverne, dans la banlieue de la Mecque, s’y acquittait de la prière et des actes cultuels prescrits.

Loin des égarés, armé e la foi, il se consacrait à son créateur dans un profond esprit d’humilité. Ainsi, les rayons d’omniscience divine projetée au fond de son âme constituèrent la pierre angulaire de sa conscience, de sa pensée. A l’aube, rassasie de la Foi, de la Certitude, il recommençait ses activités quotidiennes.

L’amour profond de Dieu s’était éternellement peint sur son visage paisible et rayonnant. Souffrant du paganisme, ayant cours à l’époque et de la stupidité du peuple ignare, lequel adorait ses idoles, il contestait constamment leur culte. Il fut parallèlement toujours inébranlable aux moments des crises et des tribulations en s’appuyant sur l’Omnipotence divine. plus il s’approchait de l’âge de quarante ans, plus on sentait du perfectionnement chez Muĥammad; soit au niveau de son comportement, soit dans sa parole. Il confia à sa femme qu’il entendait parfois, une voix céleste qu’il se sentait entouré d’une lumière éblouissante.

 Notes :

1. Ibn Hichâm, Çira t. l, p. 177.

2. Ibn Hichâm, Çira t. l, p. 179.

3. târikh-ê-ya’gubi, t. 2. p.10.

4. Tqbari, Annales, t. 2, p.1138.

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