Le discours de haine de Trump dénoncé par l’Ayatollah Khamenei

by Reza

SHAFAQNA – Le Guide suprême de la Révolution islamique, Ayatollah Khamenei, a reçu en audience ce jeudi matin le président et les membres de l’Assemblée des experts. L’Assemblée des experts est chargée par la Constitution iranienne de superviser l’action du Leadership.

Dans une partie de son discours, le Guide suprême de la Révolution islamique a évoqué les propos « irréfléchis », « déplacés », « stupides » et « irréalistes » tenus par le président américain devant l’Assemblée générale de l’ONU :

« Loin d’être l’expression d’une quelconque puissance, ces propos sont le signe de la colère, du désœuvrement et de l’insanité d’une Amérique qui voit ses plans tomber à l’eau les uns après les autres dans la région du Moyen-Orient, et ce, en raison de la présence efficace de la RII. »
L’Ayatollah Khamenei est revenu sur l’un des principaux concepts fondateurs de la République islamique, à savoir « l’indépendance » :

« “Ni Ouest ni Est” est le credo qui a dirigé nos premiers pas et ce credo est toujours le nôtre. Certes, l’empire de l’Est s’est effondré, mais les puissances US et européennes existent toujours, déterminées à faire avancer leurs plans. “Non à l’Ouest” revient à rejeter tout attrait excessif pour l’Occident, toute soumission, toute adhésion aveugle à ce dernier. Cela veut dire ne pas tomber dans le piège de l’Occident, chercher à expurger notre culture de toute déviation qui pourrait l’affecter. Et en ce sens, l’Assemblée des experts a une grande responsabilité. »
Pour le Guide suprême de la Révolution islamique, « aucune puissance étrangère » n’est à même de résoudre les problèmes auxquels fait face la société iranienne :

« Ce qui ne veut pas dire qu’il faudrait couper tout lien avec l’extérieur. Depuis le début de la Révolution islamique, je n’ai cessé d’insister sur la nécessité d’entretenir des relations élargies avec les différents pays. Ce que je dis est ceci : “N’échangez pas une jambe contre une béquille !” Ce qui me posait problème depuis l’amorce de ces pourparlers et que je n’ai eu de cesse de dire et redire au cours de mes rencontres, c’était la perspective d’un désengagement américain. Le principe du dialogue n’a rien de mauvais en soi, ce qui mérite la réprobation, c’est de mener les pourparlers en sorte que le camp d’en face ait une totale liberté d’action, alors que vous, vous n’avez aucune possibilité de riposte et êtes sans cesse accusé d’avoir violé l’accord. »
Le Guide suprême de la Révolution a prôné le principe d’ouverture et d’interaction avec le monde sans que cela « nous pousse à nous fier totalement aux étrangers ».

L’Ayatollah Khamenei s’est félicité de la capacité acquise par l’État iranien de « repousser ses ennemis », qui agissent non pas de manière isolée, mais de « façon concertée ».

Les propos offensants tenus par le président américain à l’Assemblée générale de l’ONU ont été commentés dans une autre partie du discours du Guide suprême de la Révolution islamique :

« Cette rhétorique démente de cowboy, truffée de mensonges et de contre-vérités est le signe d’une colère sans bornes, d’un désœuvrement total, d’une insanité.

Le discours de Trump est loin de faire honneur au peuple américain, dont l’élite américaine devrait en avoir honte. Et cette honte, elle l’a exprimée.

Cela fait des années que les Américains projettent de mettre au point un “Nouveau Moyen-Orient” ou un “Moyen-Orient élargi” avec trois axes irakien, syrien et libanais. Suivant ce plan, l’Irak, pays doté d’une civilisation très ancienne tout comme la Syrie et le Liban, deux foyers de la Résistance, aurait dû être placé sous la férule américaine et sioniste.

Or les choses ne sont pas allées comme le souhaitent les Américains. Au Liban, leurs projets ont échoué. En Irak, leurs plans ont produit les résultats inverses de ce qui était escompté. Et en Syrie, en dépit des massacres et des crimes perpétrés contre les Syriens, leurs tentacules que sont Daech et consorts sont au bout du rouleau. »
L’Ayatollah Khamenei a appelé à la vigilance pour sauvegarder « les acquis stratégiques de ces dernières années » et a demandé à que la marche arrière des Américains face à l’Iran ne soit pas mise sur le compte d’une quelconque flexibilité de la part des États-Unis :

« C’est notre puissance qui a poussé les Américains a reculé et leur attitude est un aveu d’impuissance et d’échec. »

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