Le 1e jour de Rajab : L’anniversaire de 5e Imam “Bâqir Al-‘Ulûm (A.S)”

by egolabi

SHAFAQNA – Le premier jour du mois de Rajab  coïncide avec la naissance de imam Mohamad-al Baqir(p), le 5e Imam de descendant du prophète (psl) , le petit fils du imam Hussein (p).L’Imam Mohammed Ibn Ali dit al Baqir (p) est né le 1er Rajab de l’an 57 de l’Héjir :
Son surnom était al Baqir . Comme il s’illustra dans l’analyse et l’explication des problèmes juridiques très compliqués, on le surnomma “Bâqir Al-‘Ulûm” (celui qui perce les sciences). Il naquit à Médine. Mohammed al Baqr (as) avait 4 ans lors de la tragédie de Karbala, il fut donc avec son père Zayn al-Abidine (p) parmi les rescapés.

D’après la citation de grand compagnon nommé Jabir ibn Abdallah, le prophète (psl) aurait dit en désignant al Hussein(p) :
“De celui-ci naîtra Ali qui sera appelé le jour du jugement l’ornement des adorateurs (Zayn al abidine) et de lui naîtra alors un garçon qui pourfendra la Science (al Baqir) ! Alors Jabir, si tu le rencontre transmets-lui mes salutations. Après quoi, tu ne vivras pas longtemps».

C’est donc sur les dires du prophète (psl) que bien plus tard le surnom d’al Baqir sera donné au 5ème Imam (p).

Le pourfendeur de sciences

Lorsque l’Imam al Baqir(p) prit sa place dans la Mosquée de Médine afin d’y enseigner les préceptes de l’Islam authentique de son aïeul, la mosquée du Saint prophète Mohammed(psl), il habitua les musulmans aux longs récits de Hadiths et à la récitation du Saint Coran. Cette attitude fut l’inauguration d’une page nouvelle dans l’histoire des sciences musulmanes, celle attitude prit le nom d’enseignement multidisciplinaire.
L’Imam al Baqir (p) “réhabilita” le système d’enseignement propre à celui de ses grands-parents, Mohammed (psl) et Ali (p).

Son école dont les prolongements couvraient toute la réalité des Musulmans a préparé le terrain à celle de son fils, l’Imâm Ja’far as-Sâdiq (p) qui a donné à l’Islam tout le mouvement de l’ouverture, tout le mouvement du dialogue, et le bon accueil de l’autre opinion et de l’autre pensée, que celles-ci soient extrinsèques par rapport à l’Islam, ou confessionnelles à l’intérieur de l’Islam.

À lire aussi : Nous ne sommes pas des chiites si nous …: Écoutons l’Imam Muhammad al-Bâqir (a.s.)

Il est l’Imâm dont les immenses connaissances englobaient la science du Livre, de la Sunna et de la réalité où les Musulmans de l’époque confrontaient ses grands défis dans leur vie. Les grands savants musulmans, parmi ceux qui reconnaissaient son imâmat et ceux qui ne le reconnaissaient pas, assistaient à ses cours et admettaient sa suprématie scientifique et ses grandes capacités intellectuelles.

Dans ses ‘Sawâ’iq’, le savant sunnite Ibn Hujr dit à son sujet :

« En fait des trésors des connaissances cachées, et en matière des essences des jugements et des subtiles sentences, il a mis en évidence des choses qui ne peuvent être négligées que par celui qui est démuni de clairvoyance ou qui est d’une intention avariée. Il est celui qui a fait sortir la science et qui l’a rassemblée, qui a fait connaître sa science et qui lui a donné une place supérieure ».

Lorsqu’on étudie les Traditions des Gens de la Maison (p), nous constatons que la plupart de ces Traditions dans les domaines de la jurisprudence, de la loi, de la morale et de tout ce qui touche la vie sont émises par les deux Imâms al-Bâqir (p) et as-Sâdiq (p) ainsi que par les autres Imâms car ces deux Imâms jouissaient d’une certaine liberté dans la mesure où les Umayyades étaient occupés par la défense de leur Etat alors que les Abbassides se préparaient à déclarer leur révolution.

L’Imâm (p) vivait dans tous ces états avec Dieu. Il L’évoquait même lorsqu’il se trouvait en pleine conversation avec ses compagnons. Il rassemblait ses enfants et, jusqu’au lever du soleil, il leur recommandait de lire le Coran et d’évoquer Dieu, choses qui étaient toujours présentes dans sa vie active et dans sa ferme à Médine où il travaillait lui-même comme le faisaient tous les autres Imâms.

L’Imam al Baqr(p) vécut 35 années au côté de son père Zayn al-abidine(p) et resta 18 ans Imam des musulmans par la suite.
Il fut tout comme ses prédécesseurs un modèle parfait sur tous les plans et maîtrisa toutes les épreuves également, son mode de vie était simple à une époque où la luxure avait englouti tous les notables arabes, ce qui rajoute une excellence particulière à son détachement du matérialisme régnant.
Il tenait également comme ses prédécesseurs à travailler lui-même, par ses propres mains dans les champs. C’est certainement afin de donner l’exemple à tous les musulmans de l’époque qui devenaient oisifs et paresseux.
Les Ommeyades  avaient propagés certaines valeurs sociales qui tentaient de convaincre que le travail manuel des notables arabes portait atteinte au rang de ceux-ci. L’Imam(p) fut toujours en opposition avec cela et montrait donc le bon exemple.

À lire aussi : Le mouvement scientifique de l’Imam al-Bâqir (a.s.)

‘Ali Ibn al-Munkadir disait : Je suis sorti à Médine par une journée où il faisait très chaud et j’ai vu Muhammad Ibn ‘Ali al-Bâqir (p) qui, corpulent, travaillait et transpirait fort. Je lui ai dit : ‘Comment se fait-il qu’un vieux Qurayshite sorte pour faire des gains alors qu’il fait si chaud ? Qu’aurais-tu fait si la mort te surprendrait en cet état’ ? Il s’est arrêté et m’a répondu : ‘Je suis sorti pour chercher mes subsistances pour moi-même et pour ma famille, chose que Dieu aime et qui m’épargne la peine d’avoir besoin de tes semblables. Quant à ce que tu dis au sujet de la mort qui pouvait me surprendre à un moment où je suis en obéissance à Dieu, ce qui me fait peur c’est d’être surpris par la mort à un moment où je suis en désobéissance à Dieu ».

Un jour, un chrétien insulta l’Imam en le traitant de Baqar (une vache). L’Imam lui répondit : « Je suis Al Bâqir (celui qui exhume la connaissance) ». Le chrétien rétorqua : « Tu es

le fils d’une cuisinière ». L’Imam répondit : « C’était son travail ». Le chrétien, injurieux, répliqua : « Tu es le fils d’une mère barbare ». L’Imam lui dit : « Si tu as dit la vérité qu’Allah lui pardonne, et si tu as menti, qu’Allah te pardonne ».

Ayant constaté cette bonté chez l’Imam, le chrétien se convertit à l’Islam.

 

Réferences : Hajij & Sibtayn

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