L’avenir Du Monde

by admin

SHAFAQNA – Nous sommes Musulmans et nous croyons en l’existence d’un Dieu qui domine ce monde. Et c’est justement cette croyance qui minimise, à nos yeux, le poids de la catastrophe.

Tous les dangers qui entourent l’humanité aujourd’hui ne nous donnent pas l’impression que tout va être détruit. Nous avons un profond sentiment selon lequel l’avenir de l’humanité s’étendra encore sur des millions et des millions d’années. Ce sentiment nous est transmis par les enseignements des messagers et prophètes. Il est, en fait, une sorte d’assistance du Ghayb.

Si l’on nous informait qu’un astre se déplace rapidement dans l’espace et se rapproche progressivement de la Terre qu’il détruira au bout de six mois, pour la réduire en un amas de cendre. Si l’on nous disait cela, nous n’aurions pas avoir peur, parce que, au fond de nous-mêmes, nous avons une certaine confiance et foi que le moment n’est pas encore venu pour la fin de l’humanité, encore au stade embryonnaire.

Comme nous ne croyons pas en la destruction de la Terre, par la chute d’un astre, nous ne croyons pas non plus qu’elle le sera par des forces destructrices humaines.

Et les autres ? Ne le croient-ils pas eux non plus ? Sont-ils aussi optimistes quant à l’avenir de la Terre, de l’homme, de la vie, de la justice et de la liberté ?

Que non ! Nous relevons continuellement des traits de crainte et de pessimisme dans les discours et discussions des politiciens mondiaux quant à l’avenir de l’humanité et de la civilisation.

Si nous écartons les enseignements de la religion et notre foi dans le secours divin, en analysant la question sur la base des causes et effets apparents, nous serions pessimistes comme eux et nous leur donnerions raison.

Car pourquoi ne seraient-ils pas pessimistes ? Quel optimisme dans un monde où il suffit d’appuyer sur un bouton pour lancer les moyens de destruction et d’anéantissement ? Quel optimisme dans un monde qui se berce sur des quantités innombrables de dynamites qui n’attendent que l’étincelle pour se transformer en un brasier mondial ?

Russel dit dans son livre, Les Nouveaux horizon: « Le sentiment de doute, de faiblesse et dimpuissance domine dans notre monde. Nous nous voyons nous rapprocher dune guerre quaucun de nous ne souhaite, une guerre qui détruirala majeure partie de lhumanité. Malgré cela, nous sommes comme un lapin tombé sur un serpent et resté à ses côtés. Nous regardons discrètement le danger éventuel sans savoir quoi fair! Les discussions sur la bombe atomiqueet H sont propagées partout. Nous nous échangeons les informations sur larmérusse1 sur la cheresse, les attaques et la barbarie. Du moment oùnous restons perdus et perplexes face à cela, cest que nous sommes danslincapacité de prendre une position nette propos de ce drame. »

L’être humain est-il capable de prendre une telle position ?

Il dit encore : « La durée de lapparition de lhomme est longue par rapport au temps historique, mais elle est très brève par rapport au temps géologique. On dit que lHomme est apparu il y a un million dannées. Einstein va jusqu’à dire que lHomme a achevé la durée de sa vie, il va arriver en quelques années, par laide du progrès scientifique, à se détruire luimême. »

Si nous jugeons les choses à travers les causes et les apparences matérielles, nous ne pouvons échapper à ce genre de pessimisme. Cette vision négative ne peut devenir positive, optimiste, qu’à travers une foi spirituelle, une foi selon laquelle l’humanité attend, dans l’avenir de ses jours, une vie où règnent bonheur, sécurité et justice.

Si nous acceptons l’image noire du pessimisme, la vie humaine deviendra réellement cynique. Elle sera semblable à la vie de cet enfant qui, ayant pu saisir un couteau, s’est précipité pour se tuer, en se poignardant le ventre.

On dit : l’âge de la Terre est de quarante millions d’années et l’âge de l’espèce humaine d’un million. Si l’on suppose que l’âge de la Terre est d’un an, huit mois se sont écoulés, sans qu’aucun signe de la vie n’y apparaisse. Et, ce n’est qu’au neuvième mois que la vie a commencé sous forme de virus unicellulaire. À la deuxième semaine du dernier mois les mammifères sont apparus, et dans le dernier quart de la dernière heure de cette année est apparu l’être humain.

La période pendant laquelle l’être humain a franchi l’être de sa vie sauvage correspond la dernière minute de cette année. Ce n’est que dans ses soixante dernières secondes que l’être humain a commencé à employer son cerveau, pour soumettre la nature et construire la civilisation. C’est dans cette dernière minute que l’être humain a fait preuve de sa capacité à supporter la charge de représenter Dieu sur Terre.

Si l’on dit maintenant que l’être humain va se détruire par son progrès scientifique, et il ne lui reste que quelques pas à faire, dans sa marche vers sa disparition. Si l’on dit cela, la question de la création de l’être humain devient pure dérision et absurdité.

En vérité, seuls les matérialistes peuvent prétendre cela. Mais l’homme élevé dans l’esprit divin ne pense pas de la sorte. Il croit à l’impossibilité de la disparition du monde par les machinations d’un groupe de tous. Il croit au danger qui guette le monde, mais il croit aussi que Dieu sauvera le monde par la main d’un Réformateur, comme Il l’a déjà fait dans le passé.

L’homme croyant en Dieu dit que le monde n’est pas créé par dérision, et il se moque de la conception matérialiste de la fin du monde. La fin du monde, en notre temps, est contraire à la sagesse divine voulant que rien ne périsse avant d’atteindre le but pour lequel Il a été créé.

L’âge de la Terre n’est pas fini, il est encore dans ses débuts. L’humanité attend un état mondial fondé sur la Justice, le Bien, la Sécurité et le Bonheur. Le jour attendu arrivera et la Terre se baignera dans la lumière de Dieu.

À son avènement, AL-MAHDI gouvernera justement et mettra fin à la tyrannie. Les chemins jouiront de la sécurité. La Terre donnera abondamment ses biens et nul n’aura besoin de votre aumône ni de votre charité. C’est de cela que Dieu parle en disant : Lheureuse fin sera pour ceux qui craignent (Dieu). (Coran,7/128)

Au lieu d’être négatif et pessimiste, au lieu de rester à compter les jours qui restent de l’âge de l’humanité, au lieu de tout cela nous devons nous pencher sur l’arrivée de la victoire, à travers la confrontation de tous les dangers, car enfin l’étincelle n’éclaire que dans l’obscurité.

L’Imam Ali évoque l’avènement du MAHDI et dit : « Demain, et vous ne savez rien de ce qui arrivera demain (ALMAHDI) prendra les gouverneurs injustes etleur fera rendre un compte rigoureux […]. Et là, il vous fera la justice etappliquera le Livre et la Tradition du Prophète. »

Telle est la grande leçon philosophique dans la question du MAHDI. Même si elle prévoit des crises énormes, elle nous rassure par la Promesse du bonheur, et la victoire de la vérité et de la justice, après ces crises.

C’est là le grand espoir de l’Humanité. Seigneur ! Nous Te prions avec ferveur, de nous assurer un état digne par lequel Tu honores l’Islam et les Musulmans, Tu humilies l’hypocrisie et les hypocrites ; un état où nous serions de ceux qui appellent à T’obéir, de ceux qui se dirigent sur Ta voie ; un état par lequel Tu nous donnes l’honneur dans ce Monde-ci et dans l’Autre Monde.

  • 1. Russel avait écrit son livre au temps où l’Occident craignait surtout, la bombe atomique de la Russie. De nos jours la liste des pays possédant la bombe ne cesse de s’allonger et s’allonger : la Chine, l’Israël, la Pakistan, l’Inde, l’Afrique du Sud, le Brésil, etc.

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