La sublimité spirituelle des adorations

by Pey Bahman Z
Coran, salat, Prophète (p), Imam Al-Sadîq (as)

SHAFAQNA – Imam Hussain: 1-Les adorations ont une sublimité spirituelle et un aspect ésotérique. Le pèlerinage, par exemple, n’est pas représenté uniquement par ces mouvements apparents que les pèlerins accomplissent.  De même, la Salat n’est pas seulement un ensemble de mouvements physiques. Les récits rapportés du Prophète (p),  ainsi que des gens de sa maison (as), démontrent de loin, voire de près, cette vérité. Un hadith dont l’essence attire l’attention, jette la lumière sur cette vérité. Il est rapporté de l’Émir des croyants qui a dit :  « Si le croyant savait à quel point la magnificence de Allah le couvre , il n’aimerait pas relever la tête du lieu de sa prosternation ».

Il est rapporté de l’Imam Al-Sadîq (as), qui a dit :« Lorsque celui qui veut accomplir la Salat se prépare, la miséricorde descend sur lui, du haut cieux jusqu’à la terre, et les anges l’entourent. Un ange l’appelle : si celui qui accomplit la salat connaissait rétribution, il ne la quitterait jamais ».

C’est-à-dire que, si celui qui prie se rendait compte de la sublimité de la salat, et les nombreux sens qu’elle possède, il ne la quittera jamais, mais où sont-ils ceux qui ont compris la grande vérité qui se rapporte au lien avec le Seigneur des mondes ?!.

Le désir et l’attente

2-Quiconque cherche une prière dans laquelle il vit un état de soumission, doit ressentir un état d’attente impatient pour entrer dans la mer de la salat. Quiconque veut atteindre la sublimité de la salat, doit vivre ce sentiment avant que l’heure de la salat n’arrive, et attendre la salat avec un grand désir. Les hommes bons et les bien-aimés de Allah se préparent pour rencontrer leur Seigneur, une heure ou presque. Alors que, lorsque l’heure de la salat arrive, la majorité des gens sont surpris. Il se peut que certains d’entre eux espèrent intérieurement, que l’heure de la Salat n’arrive. Ceci pour qu’elle ne les privent pas de leurs amusements, ni de leurs préoccupations.

Le deuxième martyr donne son avis  à ce propos et dit : « Que la joie recouvre ton cœur, et que le bonheur domine ton visage lorsque l’heure de la Salat arrive, car c’est ton moyen de te rapprocher de Dieu. Elle est un gage de ton succès, prépare-toi pour elle , en te purifiant, en mettant de beaux vêtements pour supplier Allah.

Comme si tu te préparais avec calme, désir et bienveillance, pour venir rencontrer l’un des rois de ce monde. Sa miséricorde est bien répandue, Sa faveur est toujours existée, et le fait que Allah attire Ses Serviteurs graduellement est certain, alors que son renvoi provoque un état des manquements profond ».

À lire aussi: Les Martyrs accomplissant pour la dernière fois la Salat àl’heure prescrite

Les bienfaits de l’initiation

3-Les grandes questions de la vie et ses sens sublimes, commence par l’initiation. Ils se transforment, peu à peu et après de pratiques continuelles, débouchent sur une réalité lumineuse. Il incombe donc à l’homme de ne pas se lasser de cette initiation continuelle, car la marche vers Allah est un mouvement qui va à l’encontre de la nature de l’homme. Cette dernière l’incite à : s’incliner aux passions de la vie présente, s’appesantir sur terre, préférer ce qui est éphémère sur ce qui est perpétuel, de suivre sa passion au lieu dela lutter contre son âme, préférer l’intérêt présent sur celui futur.

Mais à part de tout cela, l’adoration représente un état d’interaction avec le monde invisible. L’invisible, lorsqu’il reste dans le cadre étroit, il ne pousse pas l’homme pour marcher à Son Seigneur. Quiconque croit à l’Invisible- c’est-à-dire, croire à l’Origine et  à la Résurrection par foi intellectuelle, ne perçoit pas cette vérité révélatrice dans son cœur, et ne marche pas vers Son Seigneur. Voici donc un exemple qui résume tout : celui qui veut nager à l’encontre du courant, aura besoin, tout d’abord, d’endurance et de lutte, jusqu’à ce qu’il soit capable à glisser sur une vague, et ainsi de surmonter les obstacles.

L’étape intermédiaire (barzakh)

4- Entrer dans la mer de la prière, oblige l’homme à avoir une prédisposition psychologique. Autrement dit, l’homme a besoin d’un temps qui le sépare de la salat, représenté par une étape intermédiaire entre deux mondes.

Cette étape n’est pas conçue comme une salat ni une interaction avec un être humain, car il est évident que l’homme ne peut sortir du milieu où il vit d’un seul coup. Comme s’il était par exemple en discorde avec une femme, puis il entre dans la salat. Il est normal qu’il ne puisse pas se détacher de sa dispute avec elle, et qu’il reste dans un sentiment hostile. Par conséquent, nous voyons que le Coran indique une vérité, celle de la glorification avant le lever du soleil et avant son coucher.

Le serviteur doit mentionner Allah avant le coucher du soleil et avant son lever, dans un lieu où il se sépare de la vie pour s’en remettre à Allah. En glorifiant Allah et en faisant du Tâhlîl et d’autres actes pour sortit peu à peu du milieu avec lequel il interagit. Allah a accordé au serviteur un temps, pour se préparer à la prière de l’Aube, qui est celui de la prière de nuit.

Ainsi de même pour la prière du Midi et de l’Après-Midi, il est bien de faire les prières conseillères (Nawafîl) qui les précèdent. Il en est ainsi pour la prière de l’Isha.

Nous observons ainsi, que dans la majorité des cinq prières, il y a des actes d’obéissance pour que le serviteur se prépare à la prière. Il s’agit des prières ” Nawafil” et ” Thikr”, car le degré de l’acte obligatoire est supérieur à celui conseiller. Il est donc normal que faire des actes conseillers, représente une introduction pour parfaire l’acte obligatoire, voire ces actes peuvent achever ce qui manque des actes obligatoires.

La prosternation (Sâjda) préparatoire 

5-L’un des devoirs que nous devons accomplir avant que l’heure de la prière n’arrive, est l’accomplissement d’une Sâjda contemplative, dans laquelle nous sollicitons le pardon, et qui nous dispose à entrer dans un état de soumission pour faire la prière.

Il est bien dommage de voir que dans certains cas, nous transformons l’acte de prosternation à des mouvements purement physiques, dans lesquels l’homme ne ressent aucun sens d’humilité ni de soumission envers Allah. Le véritable acte de prosternation englobe tous les sens sublimes. Pourquoi donc l’homme ne veut-il pas vivre dans état de soumission, de supplication et de contemplation pour rencontrer Allah ?

Traduit du livre (asrar al-Salat), les secrets de la prière

L’auteur : al-Cheikh Habib al-Kadhumi

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