La question de la foi: Le rôle de l’imân dans la vie d’un enfant (Partie 1)

by Pey Bahman Z

SHAFAQNA – Ce qui suit fait partie du livre Philosophie de l’Islam, Behechti & BâhonarÉdité et traduit par Abbas Ahmad al-Bostani, sélectionné par SHAFAQNA.

Imân est un mot arabe introduit dans beaucoup de pays musulmans où il est devenu couramment connu. Tous ceux dont la langue maternelle est le Persan, le Turc, le Swahili ou l’Ourdu sont plus ou moins familiarisés avec ce mot. Bien qu’en anglais ou dans les autres langues européennes en général, des mots comme foi, croyance et confiance soient employés aussi dans le même sens, aucun d’eux n’est tout à fait synonyme de Imân, lequel est utilisé couramment et compris généralement. Pour clarifier le sens de ce mot, nous recourrons aux quelques exemple suivants:

Lorsque nous avons une totale confiance en l’intégrité d’une personne et que nous pouvons compter sur elle sans hésitation, nous disons que nous avons imân en elle. De la même façon lorsque nous croyons totalement à la véracité d’une affirmation, nous disons que nous avons imân en elle. Si nous avons une foi bien fondée en un système intellectuel ou en une “idéologie” et si nous nous y sentons si attachés que nous en faisons spontanément, et dans une parfaite tranquillité d’esprit, la base de nos occupations et de notre vie, et que nous fondons le programme de nos activités dans la vie sur cette idéologie, nous disons alors que nous avons imân en elle.

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Ces exemples montrent que imân signifie une foi ferme et une confiance totale en un sujet, en une idée, en une doctrine, etc…

Les antonymes d’imân sont: doute, réticence, indécision. Le doute peut être vis-à-vis d’une personne, d’un point ou d’une doctrine. Il peut être à cinquante pour cent de chaque. Il est possible aussi qu’il soit accompagné d’un pessimisme ou d’un optimisme de course durée. En tout état de cause, son résultat naturel est la méfiance. Même lorsque le doute est accompagné d’optimisme, il n’est pas possible de s’attacher et de croire à une personne ou à une idéologie, surtout au cas où il est nécessaire, en vertu de cet attachement, de faire face à un danger réel ou potentiel et de se montrer persévérant.

Maintenant; voyons minutieusement la vie d’un homme afin de découvrir quel est le rôle de l’imân dans la vie moderne, en laissant de côté les époques antérieures.

Mais par où devrions-nous commencer notre recherche? Devrions-nous le faire à partir des scènes émouvantes de la lutte héroïque des peuples défavorisés, mais loyaux, qui combattent pour acquérir leurs droits humains, ou à partir d’un lieu relativement tranquille, par exemple, à partir de l’atmosphère chaleureuse de la vie de famille ou de l’école? A notre avis, il vaut mieux étudier la question à travers plusieurs stades afin que nous poissions atteindre le fond du sujet.

Le rôle de l’imân dans la vie d’un enfant

L’imân est le premier facteur psychologique dans la vie d’un enfant, même à notre époque de progrès technologique et de maîtrise de l’espace. L’imân est l’axe autour duquel tourne le plus la vie de l’enfant. Il a imân (foi) en ceux qui sont associés à lui – c’est-à-dire en ses parents, ses frères, ses soeurs, ses instituteurs, etc… et dans les choses qu’il fait en les imitant ou en suivant leurs instructions, et il a imân en ses propres efforts et en son propre discernement concernant les choses qu’il fait de son propre chef. Les enfants ont en effet confiance en leurs parents, leurs frères, leurs soeurs et leurs instituteurs. Ils ont foi en la justesse de ce que leurs aînés leur apprennent et en ce qu’ils font d’une façon indépendante et de leur propre initiative.

Si cette confiance vitale venait à disparaître pendant quelques jours chez les enfants d’une famille – même dans l’un des pays les plus avancés technologiquement et industriellement – et qu’elle vienne à être remplacée par le doute et la suspicion, vous remarqueriez combien ces pauvres enfants seraient perdus. Aucune aide scientifique ou technique ne pourrait faire revenir leur zèle et leur confiance en eux-mêmes, à moins que, et jusqu’à ce que, l’imân soit restauré.

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Le développement sain et équilibré d’un enfant, ainsi que son bonheur futur, dépendent largement de l’imân de ses parents, de ses instituteurs et de tous ceux qui sont responsables le son éducation. Seules les personnel qui ont un imân dans leur tâche vitale peuvent s’acquitter bien de cette tâche. Il n’y a pas de doute qu’une mère qui élève et éduque son enfant avec dévouement et le sens des responsabilités, et un père ou un instituteur qui assument leurs responsabilités de bon coeur, ont tous un rôle à jouer pour assurer une vie heureuse aux personnel sous leur garde.

Une atmosphère familiale qui manque de dévouement, de confiance mutuelle entre parents et enfants et de respect réciproque des droits respectifs des uns et des autres, est l’un des facteurs les plus importants de la misère des enfants. Dans une telle atmosphère familiale noire et insipide l’enfant n’éprouve ni paix de l’esprit ni confiance. Il perd graduellement la foi en toutes choses et même en lui-même, et il se prive des facteurs les plus précieux du progrès et de l’évolution, en l’occurrence, l’imân en lui-même et dans l’environnement de sa vie.

En principe, l’imân d’un enfant est en grande partie un reflet de l’amour et de la confiance que ses parents lui montrent et qu’il leur rend. De la même façon, l’imân d’un instituteur a un effet profond et constructif sur ses élèves, spécialement pendant les premières années de leur éducation.

Il ne fait pas de doute qu’une partie de vos meilleurs souvenirs doit concerner les jours où vous jouissiez de l’orientation d’un instituteur sincère et dévoué dans votre école.

 

À suivre …

 

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