SHAFAQNA – La chasteté et la pudeur, c’est quelque chose d’innée que le Saint Législateur, pour la confirmer, a profité de la question du hijab comme cadre religieux dans toutes les religions célestes. Par conséquent, le hijab est enraciné dans les religions et dans la plupart des sociétés jusqu’à il y a quelques décennies, il était considéré comme un principe rationnel et inné admis, bien que l’émergence des défis de la société moderne et l’émergence de pensées athées, pseudo-athées et anti-religieuses qui ont conduit à l’effondrement des religions dans les sociétés, ait affaibli les sentiments religieux et ait fait s’estomper dans la société les comportements de valeur qui s’y rapportent, y compris le hijab et le voile.
Le hijab, avant d’être un choix individuel, est en fait, une exigence sociale pour qu’une société morale et religieuse puisse se constituer en son sein. Le hijab dans l’Islam a de nombreuses causes et philosophies, dont l’objectif, en général, est de préserver les valeurs morales et la position des femmes dans la société, et il a l’aspect d’un soutien matériel et spirituel pour les femmes, tout comme “la pension alimentaire” pour les femmes et les enfants est défendable afin de souligner l’aspect de soutien de la famille. Par conséquent, la propagande des opposants selon laquelle le hijab est un signe d’assujettissement de la femme et un signe de sa soumission à l’homme et indique le “patriarcat masculin” des religions en particulier l’Islam, est complètement fausse, mais au contraire, le Saint Coran a accordé aux femmes des avantages particuliers par rapport aux hommes et a dit : « Et le sexe masculin n’est pas le même que le sexe féminin ( que Dieu l’a dotée de caractéristiques et d’avantages particuliers). »
1.L’originalité du hijab dans les religions célestes
Dans les livres et les index lexicaux, la racine du mot hijab est “hojb” qui signifie couvrir derrière un voile, chasteté, pudeur, honte, etc[1]. Pour cette raison, le hijab n’est pas spécifique à un sexe, et pour chaque homme et chaque femme, observer le cadre de la chasteté et de la pudeur, etc., est une nécessité rationnelle avant l’exigence religieuse et de la charia. Terminologiquement parlant, ce qu’on appelle aujourd’hui “hijab”, il s’agit d’une couverture spéciale des femmes, présentant certaines caractéristiques, couvrant notamment les cheveux de la tête et la poitrine, et qui a été mentionné dans les pays sous le même nom du hijab[2]. Ce qu’il y a de différent à propos du hijab parmi les gens, du moins parmi ceux qui croient en la valeur et au cadre moral des religions et à la nécessité d’observer “la chasteté et la pudeur”, n’est pas le principe de la nécessité de la chasteté et du hijab, mais c’est plutôt la qualité de son observance dans la comparaison entre les religions célestes d’une part, et entre le sexe masculin et féminin d’autre part. Par conséquent, la question principale dans cette section, est de savoir si les religions célestes croient au hijab et à la couverture ou non ? Et en attendant, quelle est la sagesse et la philosophie de la différence entre le type de couverture des hommes et des femmes ?
1.1. L’origine de l’émergence du hijab
Bien que, sans aucun doute, le hijab ait des racines religieuses et que sa nécessité soit mentionnée dans tous les livres célestes, mais le principe du respect de la couverture peut être considéré comme inné, et la référence de cette affirmation dans les livres célestes est liée au revêtement d’Adam et Eve avec les feuilles d’arbres après qu’ils soient tombés sur la terre[3]. Et sur cette base, le respect d’un certain cadre de couverture a été original dans toutes les grandes et petites civilisations, et puisque l’Histoire humaine considère la Mésopotamie comme le “berceau de la civilisation humaine”[4], il est naturel de supposer que l’origine de l’émergence du règle du hijab se trouve dans cette région du monde. En ce qui concerne la nécessité sociale de se couvrir chez les anciennes ethnies, Will Durant rappelle que « les femmes ne peuvent rendre visite à leurs proches et amis et assister aux fêtes religieuses et aux théâtres que si elles sont entièrement voilées. [5]» Donc, fondamentalement, l’origine du début du hijab peut être considérée comme la religion du Prophète Abraham (AS), qui est décrite dans la Torah.
Mais la réponse à cette question “Pourquoi y a-t-il une différence entre le hijab des femmes et celui des hommes ?” pourrait être facile et elle réside dans l’attrait extérieur des femmes, parce que Dieu a créé différemment la nature des femmes et des hommes, et en plus, Il a placé de manière naturelle, la tendance du sexe masculin ou hommes vers le sexe féminin ou femmes, dans la plupart des créatures, et donc en choisissant le hijab pour les femmes, Il a voulu les protéger de l’agression des hommes, qui de surcroît ont naturellement et souvent des pouvoirs physiques plus forts. En même temps, dans les religions célestes, la chasteté et la pudeur sont considérées comme spéciales pour les deux sexes, et il a été recommandé de veiller à ne pas regarder les personnes non- mahrams afin de préserver l’équilibre moral et la balance comportementale de la société.
1.2. Le hijab dans le judaïsme et le christianisme
Il est naturel que le judaïsme et le christianisme et même l’Islam soient influencés par la religion monothéiste (Hanif) d’Abraham (AS) et que le judaïsme et le christianisme, sous son influence, aient introduit dans la religion, des lois sociales, y compris le hijab spécifiquement. Se référant à de nombreux versets, les Juifs ont accepté et promu le hijab, qui désigne couvrir les cheveux de la tête et la poitrine, etc. Dans la Torah, il est mentionné à propos de la tendance des grands hommes des tribus que Rébecca (l’épouse du Prophète Isaac (AS), le fils d’Abraham, avant qu’elle ne devienne sa femme) leva les yeux et vit Isaac et descendit de son chameau et demanda au serviteur : « Qui est cet homme qui vient nous accueillir dans le désert ? » Le serviteur dit : « Il est mon maître. » Alors elle prit sa burqa et se couvrit. (Torah, Livre de la Genèse, Chapitre 24 : 64- 65) Les Juifs se réfèrent à ce verset pour obliger de porter le hijab. Selon l’éthique juive, si une femme violait la loi juive, par exemple, elle sortait dans la foule sans se couvrir la tête, ou elle se confiait à n’importe quel type d’homme, ou avait une voix si forte que lorsqu’elle parlait dans sa maison, ses voisins pouvaient l’entendre, dans ces cas, l’homme avait le droit de divorcer de la femme sans payer la dot[6].
Mais dans le cas du christianisme, on peut se référer aussi à ce verset de la Bible : « … toute femme qui prie la tête nue…, profane sa tête : comme si les cheveux de sa tête avaient été rasés. Car si une femme n’est pas voilée, elle doit se raser les cheveux. Donc s’il est honteux pour une femme de se couper ou de se raser les cheveux, forcément, elle doit elle-même porter le hijab. » (Bible, Livre de la Genèse, Chapitre 11 : 5-6) Ou on peut se référer à ce verset sur la honte et la pudeur : « Et aussi ils habillent leurs femmes avec des vêtements de pudeur et d’abstinence et non pas avec des cheveux, de l’or, des perles et des vêtements coûteux, ainsi, elles sont plutôt des femmes qui prétendent être religieuses en accomplissant de bonnes actions. » (Bible, La deuxième épître à Timothée, Chapitre 2 : 159) Dans la Bible, il est également noté : « Les jeunes femmes doivent être sages, chastes, femmes au foyer, bonnes et obéissantes à leurs maris. » Et que se couvrir le visage pour les femmes était obligatoire et il était interdit de décorer et de se parer les cheveux, de les embellir et de les ajuster dans le miroir, de percer les oreilles, d’accrocher des colliers, des bracelets de cheville, de l’or et des bracelets précieux, de teindre les cheveux et de changer l’apparence d’une femme. (Bible, Épître de Pierre l’Apôtre, Chapitre 3 : 1- 6) Donc, en bref, le principe du hijab est généralement obligatoire dans les religions abrahamiques, mais suite au développement des politiques culturelles anti-religieuses et de sécularisation de l’Occident, la culture du non port du voile et plutôt de la nudité, s’est propagée rapidement et la dernière scène de l’effondrement des restrictions religieuses et culturelles en matière de couverture, est liée à la “révolution sexuelle française” de 1968, qui s’est propagée dans toute l’Europe et l’Occident.
1.3. Le hijab dans le zoroastrisme
Dans les religions non abrahamiques, y compris le zoroastrisme, il était obligatoire d’observer le hijab et cela est enraciné dans une culture religieuse. Dans le livre d’Avesta, qui est la principale source du zoroastrisme, il est indiqué à propos du hijab : « La couverture de la femme doit être telle que pas même une seule mèche de cheveux ne soit révélée. » Ce qui ressort des notes des chercheurs, c’est que les zoroastriens ont eu à travers l’Histoire, une couverture complète et que les femmes ont utilisé des robes longues, des pantalons et un charqad qui couvrait la tête[7].
2.Le hijab en Islam
2.1. Le principe de la nécessité et de l‘obligation du hijab
Dans l’Islam, le hijab est une loi signée ou approuvée et non une loi instituée ou fondée[8] dans le sens où l’Islam n’a pas inventé le hijab mais l’a accepté et bien sûr a indiqué ses minima. Dans le Saint Coran, il y a plusieurs versets concernant la nécessité d’observer la chasteté et le hijab, dont les plus importants sont le verset 59 de la sourate Al-Ahzab et le verset 31 de la sourate An-Nur, et nous lisons dans le premier verset : « Ô Prophète! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d’être offensées. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. » Et dans le second verset, il est dit : « Et dis aux femmes croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu’elles rabattent leur voile sur leurs poitrines, et qu’elles ne montrent leurs atours qu’à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu’elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes. Et qu’elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l’on sache ce qu’elles cachent de leurs parures. Ô croyants! Revenez tous à Allah en vous repentant! Afin que vous atteigniez le Salut. »
Il existe également de nombreux hadiths sur l’observance du hijab qui soulignent la nécessité de porter le hijab. Le Messager de Dieu (P) dit à ce sujet : « Toute femme qui croit en Dieu Tout-Puissant et au Jour de la Résurrection ne révèle sa parure à personne d’autre que son mari, ni ne révèle les cheveux de sa tête et ses chevilles [pieds], et toute femme qui fait ces choses pour quelqu’un d’autre que son mari, elle a corrompu sa religion et mis Dieu en colère contre elle. [9]» Ou il a dit : « Protégez vos femmes de la vue des non- mahrams en couvrant leur corps, plus elles sont couvertes, plus elles sont heureuses.[10] »
2.2. Le degré du port du hijab
Selon ce qui a été mentionné, l’Islam a imposé le principe du hijab sur la base des versets et des hadiths ci-dessus, et le principe du respect de couverture est obligatoire aussi bien pour les hommes que pour les femmes, bien que le type de couverture pour hommes et femmes soit différent. Selon les règles de la jurisprudence islamique, le hijab est obligatoire pour les femmes et les faqīh (spécialistes de la jurisprudence islamique) l’ont considéré comme l’une des nécessités religieuses[11], et toutes les écoles islamiques s’accordent sur son obligation[12]. Sur cette base, les femmes doivent couvrir certaines parties de leur corps, et bien que sa gamme qualitative exacte (la couleur de la couverture, et (sa ) taille exacte) n’ait pas été déterminée, ils considèrent que couvrir les cheveux, la poitrine et les saillies du corps des femmes, fait partie de la couverture islamique obligatoire.
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Ce qui est indiqué dans le manuel jurisprudentiel, c’est que la couverture doit inclure le fait de cacher tout le corps de la femme au non- mahram, à l’exception de la rondeur du visage et des mains du bout des doigts aux poignets, ainsi que des pieds du bout des doigts à la cheville. Dans un hadith du Saint Prophète (P), il présente les vêtements féminins devant un homme non-mahran comme “Dir‘”, “Khimar”, “Ezar” et “Jilbab”[13], ce qui signifie une robe, un foulard, un voile et un pantalon. Bien sûr, couvrir les parties intimes concerne aussi bien les hommes que les femmes, et même dans les pays occidentaux, c’est généralement obligatoire. Selon un autre hadith du Prophète Muhammad (P), la femme est considérée par nature, comme awra[14], et c’est parce que toutes les parties corporelles des femmes sont attirantes, et pour cette raison, à l’exception des parties qui sont spécifiées et exclues par le Législateur, une femme doit se couvrir du non- mahram. En ce qui concerne l’ensemble des règles du hijab dans des situations normales, pendant la prière ou pendant le Hajj, il existe des règles détaillées qui incluent des cas permis (absence de hijab devant les personnes folles, insensées et immatures), obligatoires (principe de se couvrir les cheveux, etc.), interdits (couverture fine et non conventionnelle), makruh[15] (porter des vêtements des infidèles et de couleur noire) et mustahab[16] (s’habiller joliment, l’utilisation de la couleur blanche) et dans les livres jurisprudentiels et les manuels jurisprudentiels des faqīh, ils ont été abordés avec une légère différence dans sa qualité. Ici, la question principale est la suivante : “Quelle est la philosophie du hijab dans l’Islam ?”
2.3. La philosophie du hijab
La question fondamentale ici, est de savoir quelles sont les principales raisons de l’obligation de couverture dans les religions en général et dans l’Islam en particulier, et quel facteur a amené le monde islamique à devenir sensible à cette question et le monde occidental à lui être hostile et à violer ce qui, selon les différents articles de la “Déclaration universelle des droits de l’homme” est l’un des droits humains les plus élémentaires, à savoir, le droit de s’habiller conformément à ses convictions et la liberté d’exprimer ses manifestations religieuses.
Dans l’Islam, les éléments suivants peuvent être brièvement mentionnés comme la philosophie du hijab :
- Respecter le principe de chasteté et de pudeur : Les premiers effets du hijab sont sans doute de couvrir le corps devant le non- mahram, de sorte que la chasteté et la pudeur remplacent le sexe (masculin, féminin) dans les relations entre les personnes. En d’autres termes, lorsqu’une femme se couvre devant les autres, elle promeut le message suivant : « Ne regardez pas mon corps en tant qu’une femme, mais regardez-moi comme un être humain qui a une certaine croyance et opinion et qui agit librement et respectueusement dans sa transmission.»
- Maintenir le statut et la valeur de la femme : Chaque femme voilée transmet ce message aux autres : « La valeur d’une femme n’est pas dans son apparence, son visage et ses beautés, mais dans son bon comportement, ses actions et sa foi. » Par conséquent, le hijab crée en fait, un rideau entre la façon dont les autres regardent une femme et les valeurs qu’une femme a réellement. La nudité et la couverture inappropriée et désagréable, réduisent la valeur et le statut de la femme au rang d’être et d’outil érotique.
- La stabilité des valeurs familiales : Si la société est impliquée dans les péchés et fait semblant d’être impudique, de se conduire mal et de porter un mauvais hijab, cela peut faire tomber dans l’erreur les hommes qui ont des familles. Bien qu’il soit indiqué dans le Coran[17] et le Hadith que les hommes doivent se couvrir les yeux pour ne pas regarder les femmes non- mahrams et que chaque regard impur sur une femme musulmane est comme une flèche de Satan[18], mais si la société est pleine de manifestations d’impudicité, il sera difficile d’en sauver le croyant, et dans ce cas, l’ensemble d’une famille peut devenir instable et les effets de cette instabilité affecteront toute la famille et même, au moins, une partie de la société.
- Prévenir les abus et les mauvais traitements des hommes : Dans l’un des versets du Saint Coran, le hijab a été rendu obligatoire pour empêcher l’abus d’autrui : « Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d’être offensées (par des hommes malades). Allah est Pardonneur et Miséricordieux. » (Al- Ahzab : 59) Car, vu la supériorité de la force physique des hommes sur les femmes, si un homme qui est malade et n’a pas le pouvoir de contrôler ses sensations sexuelles est provoqué et risque d’agresser une femme, il est très difficile pour une femme de le contrôler, le hijab est donc la meilleure option pour éviter ces cas.
- Le message religieux du hijab : Le hijab, surtout lorsqu’il est volontaire et sans obligation légale et sociale, promeut une vision de la société dans laquelle la foi en Dieu et le respect de ses commandements sont originaux et il transmet aux autres le but ultime de la création humaine, qui est la “servitude” (Dhariyat : 56), et provoque la propagation des règles islamiques et encourage les autres à les suivre. Dans le monde occidental, où la tendance à la séparation et même à l’hostilité envers la religion dans la société s’est intensifiée de jour en jour et où le principe de servitude envers Dieu est combattu, le hijab est une manifestation de la foi et de la croyance en Dieu, qui a été tenté pendant des siècles de l’éliminer en Occident et d’annoncer «la mort de Dieu »[19]. L’une des raisons de l’hostilité des sociétés occidentales séculières et laïques aux symboles religieux est le renouveau religieux que l’Islam a créé en Occident, et qui se répand rapidement[20].
- Le message politique du hijab : Dans les sociétés occidentales, qui témoignent de la migration et de l’installation de nombreux musulmans et de la formation de plusieurs générations de musulmans européens, l’expansion du hijab est considérée comme signifiant la pénétration silencieuse et l’invasion culturelle de l’Islam vers l’Occident. Et pour cette raison, les manifestations islamiques, dont la plus importante est le hijab, qui est devenu un symbole des revendications religieuses des minorités, sont fortement opposés.[21]
- La tranquillité d’esprit et la paix mentale des femmes : La tranquillité que le hijab apporte aux femmes fidèles est telle que, récemment, de jeunes femmes et filles chrétiennes en Occident ont également commencé à l’utiliser, avec le même effet psychologique. Dans les études des spécialistes des questions sociales, cette tendance des jeunes filles chrétiennes occidentales est une sorte d’accent mis sur le caractère, montrant une relation avec Dieu et jouissant également de la paix mentale, qui est soulignée par elles.[22]. Par conséquent, la paix susmentionnée n’est pas seulement la revendication des femmes musulmanes, mais elle a également été confirmée par les jeunes filles chrétiennes vivant dans les pays occidentaux.
- L’opposition entre liberté innée et liberté de couverture : Dans les pensées religieuses, la vraie liberté signifie libérer une personne de son propre égoïsme qui le conduit au péché, à la délinquance et au crime. Certes, prêter attention à cette liberté dans son sens le plus élevé empêchera l’absolue liberté physique et sexuelle de l’homme, elle-même causée par la tendance à la liberté sans cadre et sans responsabilité. Pour enquêter scientifiquement sur cette affirmation, il suffit de regarder les statistiques des agressions, viols et déshonneurs contre les femmes dans les sociétés libérales occidentales pour vérifier si la liberté physique et sexuelle en Occident a profité ou nui aux femmes.
Les statistiques officielles en Europe font état d’un taux continu et très élevé de viols et d’agressions sexuelles de telle sorte qu’entre 2014 et 2018, ce phénomène a connu une croissance de 57 %[23]. Bien que le taux d’agressions sexuelles ne soit pas faible dans les sociétés orientales et islamiques, mais on peut confirmer que les femmes voilées courent un risque moindre d’agression sexuelle, car les hommes recherchent des personnes qui, à leur avis, en n’étant pas strictes sur le hijab, peuvent être une proie plus facile pour avoir des relations sexuelles, alors que le hijab n’est qu’un des indicateurs de la chasteté et de la pudeur, et il n’y a aucune raison de penser que les femmes avec un hijab incomplet, ou parfois un mauvais hijab (mal voilées), manquent absolument de l’élément de la chasteté et de la pudeur. Par conséquent, il semble que porter un mauvais hijab et un hijab incomplet ne fait qu’augmenter le “risque” d’agression.
- Augmenter la tradition du mariage : Si l’on suppose que dans une société, les femmes, en maintenant leurs obligations religieuses et vestimentaires, empêchent l’abus temporaire de leur corps et de leur âme, et les hommes n’ont pas d’autre moyen de satisfaire leurs besoins affectifs et sexuels que d’établir une relation légitime, l’importance du hijab se révèle mieux. Aujourd’hui, on suppose que les hommes trouveront toujours quelqu’un pour leurs besoins immédiats, et donc ils ne ressentent pas le besoin de se marier. Cette évasion du mariage, qui a d’innombrables effets personnels et sociaux, infligera des dommages irréparables à la société et facilitera et accélérera son déclin, car elle cause une diminution du nombre des naissances, une diminution de la paix mentale et physique des membres de la société, une tendance à satisfaire indûment les besoins naturels, etc., et en conséquence, la société fait face à une crise sociale, qui est devenue un principe social en Occident[24]. Le besoin constant de la société d’une génération jeune et dynamique dans le cadre d’une famille morale exige l’expansion du mariage sain, sinon les relations illicites se répandront avec leurs effets destructeurs.
- Le hijab est un symbole des différences naturelles : Dans la pensée occidentale moderne, qui est entrée d’une période absolument patriarcale, dans une phase quasi-féministe, la justice intrinsèque est devenue au détriment de la justice formelle et apparente, la cause de l’ignorance de toutes les différences naturelles entre les hommes et les femmes et en considérant l’égalité matérielle et spirituelle des deux sexes, dans la pratique, les deux sexes, en particulier les femmes, sont traités injustement. L’idée d’une adéquation entre l’égalité intrinsèque et apparente a conduit à l’exploitation sociale et économique des femmes et réduit les femmes à des outils d’exploitation tous azimuts. La justice artificielle et forcée entre les deux sexes a nui à la vraie justice entre eux, qui ont intrinsèquement des différences fondamentales nécessaires au développement humain et social. Cependant, devant Dieu et dans la balance de la justice divine, ce n’est pas le sexe qui est évalué, c’est plutôt la bonne action et la piété divine qui distingueront les gens les uns des autres le Jour du Jugement : « Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux. » (Al-Hujurat : 13)
Bien sûr, en plus de ces éléments mentionnés, le hijab peut avoir des effets plus spirituels et même plus matériels, et nous n’avons mentionné que les plus importants. Il est possible que même certains effets médicaux et sanitaires soient liés au hijab, dont l’étude n’est pas autorisée ici sans une enquête scientifique approfondie, et par conséquent, ce débat est toujours ouvert et peut être approfondi.
Notes:
1- La signification du hijab dans le logiciel en ligne « Chercheur de mots » sur : https://www.vajehyab.com/?q=%D8%AD%D8%AC%D8%A7%D8%A8&d=en.
2- Le Hidjab / Hijab.
3- Bible, Livre de la Genèse, 3 : 7 et Coran, 7 : 19.
4- Ariel Durant, William James Durant, Histoire de la civilisation, Vol. 1 : L’Orient, berceau de la civilisation, traduit par Askari Pachaï, Ahmad Aram, Amirhossein Arianpour, Maison d’édition scientifique et culturelle, Téhéran, 1984.
5- Histoire de la civilisation, Ibid., p. 340.
6- Ibid., Vol. 4, p. 461.
7- Hijab dans les religions divines, p. 138.
8- Les règles qui existaient avant l’Islam et étaient acceptées par la charia islamique sont appelées les lois signées et les règles qui n’existaient pas avant l’Islam et ont été établies par la charia pour la première fois, sont appelées les lois instituées.
9- Mustadrak al-Hakim, Vol. 2, p. 549.
10- Safinat al-Bihar, Vol. 2, p. 298.
11- Al- Urwah al-Wuthqa, Vol. 5, pp. 494-495.
12- Istifta’at jadid, Vol. 2, p. 348.
13- Une femme doit avoir quatre vêtements en présence de non-mahrams : robe, foulard, tchador et pantalon. Tafsir Nur al-Thaqalayn, Vol. 3, p. 624.
14- Jāmi‘ al-maqāsid fī sharh al-qawā‘id, Vol. 2, p. 96.
15- Indésirable, détestable, mais non répréhensible.
16- Recommandé, favorisé.
17- « Dis aux croyants de baisser leurs regards et de garder leur chasteté. C’est plus pur pour eux. Allah est, certes, Parfaitement Connaisseur de ce qu’ils font. » (An-Nur : 30)
18- Imam Sadiq (AS) a dit : « Un regard est l’une des flèches empoisonnées de Satan, et peut-être qu’un regard peut causer de longs regrets », Thawāb al-a‘māl wa ‘iqāb al-a‘māl, p. 604.
19- Emmanuel Todd, L’invention de l’Europe, Éditions du Seuil, Paris, 1990.
20- Michel Lelong, Le retour des religions, péril ou espoir?, Édition Guibert, Paris, 2009.
21- Emmanuel Terray, La question du voile : une hystérie politique, Dans: « Mouvements », N° 32, 2004, pp. 96-104.
22- Sur TikTok, des jeunes filles cartonnent avec leur “voile chrétien”, Observers.france24.com, 13 JUILLET 2022.
23- Viols et agressions sexuelles en Europe, https://www.insee.fr, Source : Eurostat, extraction des données en septembre 2020.
24- Jean-Marc Ferry, Défis et dilemmes actuels de l’Europe politique: Crise tendancielle du politique et mondialisation, Dans: « Revue étique et de théologie morale », N° 276, 2013.
Bibliographie
Le Saint Coran
La Bible
La Torah
Mustadrak al-Hakim, Vol. 2
Safinat al-Bihar, Vol. 2
Al- Urwah al-Wuthqa, Vol. 5
Istifta’at jadid, Vol. 2
Tafsir Nur al-Thaqalayn, Vol. 3
Jāmi‘ al-maqāsid fī sharh al-qawā‘id, Vol. 2
Hijab dans les religions divines
Histoire de la Civilisation, Vol. 1
Thawāb al-a‘māl wa ‘iqāb al-a‘māl
Emmanuel Terray, La question du voile : une hystérie politique, Dans: « Mouvements », N° 32, 2004.
Emmanuel Todd, L’invention de l’Europe, Éditions du Seuil, Paris, 1990.
Jean-Marc Ferry, Défis et dilemmes actuels de l’Europe politique: Crise tendancielle du politique et mondialisation, Dans: « Revue d’éthique et de théologie morale », N° 276, 2013.
Michel Lelong, Le retour des religions, péril ou espoir?, Édition Guibert, Paris, 2009.
Sur TikTok, des jeunes filles cartonnent avec leur “voile chrétien”, Observers.france24.com, 13 JUILLET 2022.
Viols et agressions sexuelles en Europe, https://www.insee.fr, Source : Eurostat, extraction des données en septembre 2020.
Ce texte est écrit pour Shafaqna & traduit par Shafaqna français. Tous droits réservés à Shafaqna.