IQNA: L’islamophobie représente un défi majeur pour l’industrie de la mode islamique à l’échelle mondiale

by reza maroofi
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SHAFAQNA– La récente vague d’islamophobie, qui a touché les États-Unis, l’Europe et l’Australie, a posé de nouveaux défis pour l’industrie de la mode islamique, mettant davantage de pression sur les marques et les détaillants.

La mode islamique était déjà confrontée à divers défis, comme la création d’un calendrier de mode indépendant du courant dominant et l’ouverture de plus de magasins. Ozlem Shahin Artash, le directeur des « Modest Fashion Weeks », mises en place par « Think Fashion Company », a exprimé: « Les détaillants et les médias représentent les principaux défis auxquels l’industrie de la mode islamique est confrontée. En avril 2024, à Istanbul, l’un des principaux médias internationaux a refusé de couvrir l’événement qu’il a qualifié de « contraire » au courant dominant de la mode ».

Il a ajouté: « La mode islamique’modérée’ est maintenant une industrie mature qui peut survivre à l’actualité et rester spéciale, belle et populaire auprès du public. Nous insistons sur le fait que cette mode est diversifiée et inclusive, et que notre objectif est de participer au courant dominant ».

Des défis ont également été relevés lors de la « Miami Modest Fashion Week », aux États-Unis. Selon Nursham Mohammad Garcia, fondateur et directeur de cet événement, nous avons eu une pensée créative, collaboré avec des groupes alignés sur nos valeurs et organisé nos événements de manière stratégique dans des pays où nous avons le sentiment que notre public et nos participants sont en sécurité et protégés. Il a ajouté: « La montée de l’islamophobie a posé des défis à l’industrie de la mode islamique, mais elle a aussi permis aux marques d’aider les femmes musulmanes à s’autonomiser davantage. L’autonomisation commence par l’éducation, mais c’est aux détaillants qu’incombe la création d’espaces où la mode est célébrée et valorisée. Les détaillants doivent jouer un rôle d’agents de liaison culturelle. Pour pallier les écarts, mettre en avant l’authenticité et remettre en question les idées fausses, la Miami Fashion Week a mis en place une plateforme interconfessionnelle. En favorisant la diversité des voix et en bâtissant des récits inclusifs, nous nous orientons vers un avenir où la mode islamique sera comprise, respectée et valorisée dans toutes les cultures. La mode est un langage puissant que nous devons utiliser pour dévoiler notre identité au monde ».

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Depuis le conflit palestino-israélien d’octobre 2023, il y a eu une augmentation significative des incidents antimusulmans, notamment le harcèlement des femmes portant le hijab. Les émeutes islamophobes et racistes en Grande-Bretagne ont récemment conduit les femmes musulmanes, en particulier celles qui sont visibles dans la société et portent le hijab, à être plus prudentes lorsqu’elles sortent de chez elles. Dans les domaines laïcs, la France a interdit à ses athlètes de porter le foulard lors des Jeux olympiques de 2024. En septembre dernier, la Cour suprême a confirmé l’interdiction de l’abaya dans les écoles publiques, rejetant les plaintes, affirmant que cette décision était discriminatoire.

Cependant, ces évolutions ne devraient pas entraîner une diminution des dépenses des musulmans en vêtements et chaussures. Ce montant devrait atteindre 428 milliards de dollars d’ici 2027, contre 318 milliards de dollars en 2022. En outre, il est évident que l’industrie est résistante, car de plus en plus de personnes adoptent une mode modeste, et la connaissance et le respect des valeurs musulmanes sont en hausse.D’après un rapport de juin de « Vogue Arabia », la mode islamique sera présente lors des défilés de mode internationaux en 2024, avec des femmes voilées et des créateurs comme Valentino qui dévoileront ce type de vêtements.

Selon Alia Khan, fondatrice et présidente du Conseil islamique de la mode et du design, les consommateurs musulmans du monde entier sont un marché précieux pour toute marque, et cela a été prouvé au fil du temps grâce aux sanctions. Elle a déclaré: « Quand les musulmans se regroupent et boycottent certaines marques, cela leur nuit vraiment. Il est essentiel de persévérer dans notre adhésion sans crainte à notre système de valeurs, de nous exprimer sans timidité, car le moment est venu d’être les meilleurs ambassadeurs et les meilleurs modèles ».

« Think Fashion », dont le siège se trouve à Istanbul, a joué un rôle important dans la promotion de l’industrie de la mode islamique dans au moins 20 pays en organisant des semaines de mode islamique pendant 9 ans. Au cours du dernier événement, 24 marques ont exposé leurs collections.

 

Source: Iqna

www.shafaqna.com

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