Interdiction du Hijab au Tadjikistan : lutte contre l’extrémisme ou promotion du sécularisme

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SHAFAQNA – La république du Tadjikistan est un pays d’Asie Centrale, frontalier de l’Ouzbékistan, du Kirghizistan, de la Chine et de l’Afghanistan. Jusqu’en 1991, il faisait partie de l’Union soviétique.

La population de 8 millions du Tadjikistan est en majorité musulmane et Emomalii Rahmon, né le 5 octobre 1952, est Président de la République du Tadjikistan depuis 1992, un musulman de naissance qui tente de faire virer son pays dans le sécularisme et de présenter la religion comme une forme d’extrémisme.
Dans un discours en 2015, il a déclaré que suivre des cultures qui n’ont rien à voir avec la culture tadjike, n’était pas un signe de moralité.
Emomalii Rahmon a récemment ordonné la création d’une commission pour définir le mode d’habillement au Tadjikistan et a critiqué le port de vêtements noirs pour les femmes. Une campagne a ensuite été lancée dans les administrations, pour encourager les femmes à travailler sans leur hijab. Le foulard a été interdit dans les écoles ainsi que la barbe pour les hommes et la présence des jeunes de moins de 18 ans dans les mosquées.
Shamsuddin Omurbekzoda, ministre de la Culture, a déjà fait savoir que ni le hijab ni la burka ne feront partie des standards d’habillement et a déclaré que cette commission définirait un vêtement en accord avec les coutumes tadjikes (qui sont islamiques) et « la modernité », ce qui semble être un dilemme insoluble et ce que n’a jamais fait le gouvernement laïc russe.
Les tendances islamiques se sont manifestées après la chute du régime soviétique, avec la construction de mosquées mais la présence des groupes terroristes actifs aux frontières, est devenue un prétexte pour cette opposition à l’islam et la laïcisation de la société tadjike alors que les études de Khatem Havus, en Angleterre, sur les groupes terroristes en Asie centrale, ont montré qu’il n’existe aucun signe d’extrémisme violent dans ces régions et que la « présence de menaces » n’est qu’un prétexte pour légaliser la laïcisation de la société et les discours parfois insultants du Président et de son ministre.
Ces mesures entrent certainement dans le cadre des efforts du Président tadjik pour limiter les activités du parti de la renaissance islamique qui a été interdit officiellement il y a 5 ans, et dont les membres ont été arrêtés, alors que dans le projet de réconciliation, ce parti aurait dû avoir 30% des postes ministériels, et qu’il n’a actuellement, aucun représentant au parlement. Il est possible que ce parti ait réussi à s’exprimer dans les mosquées mais l’accuser d’avoir des relations avec les groupes terroristes est un mensonge.
Emomalii Rahmon tente actuellement de faire de son mandat, un mandat à vie, suivi par son fils, mais ses efforts sont restés vains ainsi que ses efforts depuis 25 ans, pour éloigner les gens de leur culture et de leur religion.

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