Images de Daech sur Twitter : l’Assemblée lève l’immunité de Marine Le Pen

by Reza

SHAFAQNA – LeFigaro / Pierre Lepelletier : Les photos de la décapitation du journaliste James Foley par l’Etat islamique postées sur le compte Twitter de Marine Le Pen en décembre 2015 avaient choqué. La présidente du FN devra finalement s’en expliquer devant la justice. Après une demande judiciaire, le bureau de l’Assemblée nationale a accepté mercredi de lever l’immunité parlementaire de Marine Le Pen. La plus haute instance collégiale de l’Assemblée composée de 22 députés ne s’est pas prononcée sur le fond du dossier mais davantage sur «le caractère sérieux, loyal et sincère» de la demande de la justice.

«Une décision de basse politique politicienne»

De son côté, Marine Le Pen a rapidement réagi dénonçant à l’AFP «une décision de basse politique politicienne.» La présidente frontiste a également fait part de son indignation sur Twitter: «Mieux vaut être un djihadiste qui rentre de Syrie qu’une députée qui dénonce les abjections de l’État islamique: on prend moins de risques judiciaires…», a-t-elle lancé.

Fin septembre, l’immunité parlementaire de Gilbert Collard, député proche du FN, avait été levée pour les mêmes raisons. La réaction de l’élu du Gard ne s’était pas faite dans la demi-mesure: le proche de Marine Le Pen avait annoncé déposer un recours au tribunal administratif pour faire annuler la décision, tout en déposant plainte contre l’Assemblée nationale.

Une attitude punie par le Code pénal

En décembre 2015, les deux élus s’étaient déjà justifiés, expliquant avoir posté ces photos pour protester contre «un parallèle ignoble» entre l’État islamique et le Front national, mis en avant par Gilles Kepel sur BFM TV. Après la vague d’indignation qui s’en était suivie, Marine Le Pen avait finalement préféré supprimer les photos de son compte Twitter.

Désormais attendus par la justice, Marine Le Pen et Gilbert Collard risquent gros. En France, le Code pénal punit en effet de trois ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende le fait «de diffuser (…) un message à caractère violent, incitant au terrorisme, pornographique ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine» lorsque ce message est «susceptible d’être vu ou perçu par un mineur».

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