SHAFAQNA- Le Grand Ayatollah Sistani dans une Fatwa importante sur les défunts du coronavirus a souligné qu ‘«il n’est pas permis de brûler les cadavres des musulmans et que leurs proches et autres doivent l’empêcher et insister sur l’enterrement d’après les obligations dans la charia’».
Le Grand Ayatollah Sistani a répondu aux questions envoyées à son bureau au sujet des défunts du coronavirus.
Les réponses, publiées dans une déclaration du bureau du Grand Ayatollah Sistani, soulignent que l’ablution majeure (ghusl), la camphre, le linceul et les affaires connexes doivent être traités avec prudance.
La Fatwa déclare que s’il n’est pas possible de faire l’ablution majeure (ghusl), le «Tayammom» (ablutions avec de la terre ou du sable) sera suffisant et si le Tayammom n’est pas faisable ou si les autorités l’empêchent, le corps pourrait être enterré sans ablution.
Le texte intégral des questions et les réponses de l’Ayatollah Sistani sont les suivants:
Au nom de Dieu, le Tout Clément, le Tout Miséricordieux
Les questions suivantes sont au sujet des défunts par la maladie “Coronavirus”:
Assalamu Alaikum wa Rahmatullahi wa Barakatuhu
Question: L’ablution d’un musulman décédé à cause du coronavirus est-elle obligatoire tout comme les autres, ou Tayammom est-il suffisant? Et si les autorités n’autorisent pas Tayammom, et si les cadavres sont dans des sacs spéciaux contenant des conservateurs chimiques, et aussi l’ouverture des sacs est interdite avant l’enterrement, que devons-nous faire?
Réponse: Si l’ablution n’est pas possible par crainte de la transmission de la maladie, mais Tayammom est possible d’être pratiqué même avec un gant, cela devrait être fait mais si Tayammom n’est pas faisable non plus, ou si les autorités l’empêchent, le corps doit être enterré sans ablution ni Tayammom.
Question: S’il n’est pas possible de camphrer et de barbouiller le défunt sur les sept lieux de prosternation, y a-t-il un substitut?
Réponse: Dans de telles circonstances, la camphre sera supprimée et il n’y a pas de substitut.
Question: Le triple voile des personnes décédées est-il obligatoire, et que faire si les autorités ne permettent pas d’ouvrir le sac dont le cadavre est recouvert?
Réponse: L’enveloppement du cadavre avec des triple voiles est obligatoire même sur le sac. En fait, s’il n’est pas possible d’envelopper le défunt, il doit être enveloppé de tout ce qui est possible, comme un drap qui couvre tout le corps.
Question: Dans certains pays non musulmans, les cadavres des défunts de coronavirus sont brûlés; est-il permis de laisser brûler les cadavres des musulmans ou leurs familles devraient-elles l’empêcher?
Réponse: Il n’est pas permis de brûler les cadavres des musulmans, donc leurs proches et d’autres doivent l’empêcher et insister sur l’enterrement selon ce qui est recommandé dans la religion hanif.
Question: Quel est le mandat de mettre le cadavre des musulmans dans le cercueil et d’enterrer le cercueil?
Réponse: C’est permis, mais à condition que le défunt soit placé dans le cercueil sur son côté droit et face à la Qibla, comme lorsqu’il est enterré dans le sol.
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Question: Les experts disent que les défunts de coronavirus peuvent être enterrés dans les cimetières conventionnels du pays, et il n’est pas nécessaire de prendre des mesures spécifiques concernant la profondeur de la tombe, etc., car la survie du virus dépend des cellules vivantes et après la mort de la personne infectée, le virus survit pendant des heures mais n’a aucun moyen de sortir du corps et disparaît, ainsi prendre des précautions telles que porter des gants et des masques et autres au moment de transférer le corps de la personne infectée et de l’enterrer suffira; donc ce n’est pas le cas de craindre que le virus transmette d’un corps à d’autres après l’enterrement. Dans de telles circonstances, quel est le décret visant à empêcher l’enterrement des défunts de coronavirus dans les cimetières publics, quoique dans un endroit séparé des autres tombes, contrairement à leur volonté ou aux exigences de leurs proches?
Réponse: La prévention de l’inhumation dans les cimetières publics n’est pas autorisée, et les autorités devraient faciliter cela.
Le bureau du Grand Ayatollah Sistani
3 Cha’ban 1441 AH