SHAFAQNA – Le Muslim Post : La rentrée du parti belge Islam risque d’être très mouvementée. Après une séries de polémiques au printemps dernier, la formation prépare les élections communales. Mais à Woluwe-Saint-Lambert, dans la région de Bruxelles-Capitale, la tension entre la tête de liste d’Islam et les autres candidats est à son comble. Si bien que la tête de liste du Mouvement réformateur, Amélie Pans, a décidé de porter plainte contre Philippe Latteur, leader du parti Islam dans la même commune. Elle l’accuse de menaces de mort après qu’il a répondu, sur les réseaux sociaux, à des internautes qu’il allait les « lapider » ou les « égorger comme un mouton halal. »
Un mois auparavant, le MR avait déjà fait savoir qu’il ne goûtait pas à l’arrivée du parti Islam dans sa commune. « La volonté d’instaurer la charia en Belgique est à l’opposé des valeurs que nous défendons. Si le parti obtient un ou plusieurs élus, nous en appellerons à une ‘union sacrée’ à Woluwe-Saint-Lambert pour assurer un cordon sanitaire solide et imperméable autour des idées de ce parti », écrivait alors la formation politique. Le candidat d’Islam dénonce une chasse à l’homme et assure avoir « écrit ces messages sans conviction. » Il déplore que MR l’ait « attaqué » et ait « publié des photos personnelles, datant parfois de 2014. »
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Les débordements du parti Islam ont en tout cas incité trois autres formations, en plus du MR, à déposer des propositions de loi visant à empêcher le micro-parti de se présenter lors des scrutins. Mais la démarche risque de difficilement aller au bout : pour interdire le parti Islam, il faudrait une modification de la Constitution selon certains experts politiques. Le CDH, l’une des trois formations qui a proposé l’interdiction d’Islam, estime qu’une simple loi peut suffire. Mais quoi qu’il arrive, le parti Islam ne devrait pas manquer le prochain scrutin communal en Belgique.