SHAFAQNA – Le Muslim Post : Alors que le chancelier autrichien vient d’annoncer la fermeture de plusieurs mosquées et l’expulsion de soixante imams accusés d’être financés par des pays étrangers, les réactions sont timides en Europe et dans le monde arabe. Mais le président de la Turquie a décidé de prendre la parole pour dénoncer ces mesures. Il faut dire que de nombreux ressortissants turcs vivent aujourd’hui en Autriche.
Recep Tayyip Erdoğan a tenu à dénoncer l’attitude du chancelier autrichien qui, selon lui, s’est lancé dans « une guerre entre la croix et le croissant de lune. » « Pensez-vous que nous n’allons pas réagir si vous faites ce genre de choses ? » a demandé le président turc au gouvernement autrichien.
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Ce n’est pas la première fois qu’une passe d’armes a lieu entre l’Autriche et la Turquie : les Autrichiens, suivant la décision de leurs homologues allemands, avaient interdit aux candidats aux législatives de juin d’organiser des meetings politiques sur leur sol.
Le chancelier Sebastian Kurz a justifié cette nouvelle décision de fermer des mosquées et d’expulser des imam en estimant qu’il s’agissait d’une « lutte contre l’islam politique. » La plupart des mosquées et imams concernés sont liées à des associations cultuelles turques. Ils seraient près de 360 000 Autrichiens d’origine turque, dont la moitié disposant encore de la nationalité de leur pays d’origine. Pour le chancelier allemand, « les sociétés parallèles, l’Islam politique et les penchants à la radicalisation n’ont rien à faire dans notre pays. »