SHAFAQNA– Selon un bilan provisoire, au moins 51 personnes ont perdu la vie dans de graves inondations qui ont ravagé mardi soir le sud-est de l’Espagne.
Dans un message posté sur X, les services d’urgence ont annoncé que 72 personnes ont perdu la vie. La région était pratiquement coupée du reste du pays, certains villages étant inaccessibles, ont précisé les secours.
Carlos Monzón, le président du gouvernement régional de la communauté de Valence, a déclaré que plusieurs corps avaient été retrouvés. Il a indiqué que nous sommes confrontés à une situation sans précédent, que personne n’a encore jamais observée. Néanmoins, aucun signe ne laissait présager un tel nombre de victimes, ce qui en fait l’une des inondations les plus dramatiques en Espagne depuis août 1996.
Pas de déplacement par la route
Mardi, les autorités ont signalé la disparition de sept personnes, dont une à L’Alcudia, dans la région de Valence, et six à Letur, dans la province voisine d’Albacete (région de Castille-La Manche), suite à une crue soudaine qui a emporté les rues, emporté des voitures et inondé des bâtiments. Milagros Tolon, déléguée du gouvernement central en Castille-La Manche, a déclaré à la télévision publique TVE que les services d’urgence ont travaillé toute la nuit pour retrouver les six personnes disparues à Letur, avec l’aide de drones. Elle a souligné que la priorité était de retrouver les personnes disparues.
Selon la police de la ville de L’Alcudia, un chauffeur de camion est porté disparu depuis mardi après-midi. Les autorités ont demandé à tous les résidents de la région de ne pas essayer de se déplacer par la route. Mardi soir, la cellule de crise du gouvernement central s’est réunie pour la première fois et a dépêché une unité de l’armée spécialisée dans les opérations de sauvetage dans la région de Valence.
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Mercredi à midi, le Premier ministre Pedro Sánchez, de retour d’une visite officielle en Inde, devait réunir à nouveau cette cellule de crise. Il avait écrit dans la nuit sur X, invitant la population à suivre les conseils des autorités: « Je suis avec inquiétude les informations sur les personnes disparues et les dégâts causés par la tempête ces dernières heures. Soyez très prudents et évitez les déplacements inutiles ».
Goutte froide
Mercredi, la mairie de Valence a annoncé que toutes les écoles resteront fermées, tout comme les jardins publics, et que tous les événements sportifs seront annulés. En raison des fortes pluies et des vents violents, l’opérateur aéroportuaire espagnol Aena a informé que douze vols qui devaient se rendre à l’aéroport de Valence (est) ont été déplacés vers d’autres villes d’Espagne. Dix autres vols, qui étaient supposés partir ou arriver à l’aéroport, ont été annulés.
Les effets de la tempête sur les principaux points du réseau ferroviaire ont entraîné la suspension mardi soir des trains à grande vitesse entre Madrid et Valence, selon l’opérateur national d’infrastructures ferroviaires Adif.Le gouvernement régional a confirmé qu’aucun blessé n’avait été constaté après le déraillement d’un train à grande vitesse transportant 276 passagers dans la région méridionale d’Andalousie.
Après le débordement d’une rivière, des dizaines de personnes ont été secourues à Alora, en Andalousie, dont certaines par hélicoptère. La région de Valence a été placée en alerte rouge par l’agence météorologique nationale Aemet, ce qui en fait le deuxième niveau d’alerte le plus élevé dans certaines parties de l’Andalousie, avec des prévisions de pluies persistantes jusqu’à jeudi. Les inondations ont entraîné la coupure de nombreuses routes dans les deux régions.
Le phénomène météorologique de la ‘gota fria’ (la goutte froide’, une dépression isolée en haute altitude), se produit fréquemment en automne dans la région de Valence et la côte méditerranéenne espagnole, ce qui entraîne des pluies soudaines et extrêmement violentes, parfois pendant plusieurs jours. Les chercheurs signalent que les phénomènes météorologiques extrêmes comme les vagues de chaleur et les tempêtes sont de plus en plus fréquents, de plus en plus longs et de plus en plus intenses en raison du changement climatique.
Source: Al-Ahram