Sayyed ‘Alî al-Qâdî et le vendeur de légumes

by admin

SHAFAQNA – « Un jour, je me rendis au marché de légumes. Je vis sayyed ‘Alî al-Qâdî courbé en deux en train de fouiller parmi les laitues exposées sur une devanture.

Mais au contraire de ce que faisaient les gens habituellement, il prit du dessous la laitue la plus défraîchie, aux grandes feuilles épaisses.

Je le regardai avec précision : après avoir pris la laitue, il la donna au vendeur de légumes qui la mit dans un sac. Il lui paya et prit le sac.  Il mit le sac sous son manteau et s’en alla.

A ce moment-là, j’étais un de ses jeunes élèves et lui (sayyed ‘Alî al-Qâdî(qs)) était déjà un homme âgé. Je sortis derrière lui pour lui demander pourquoi il avait pris une telle laitue : « Sayyed, pourquoi as-tu pris cette laitue défraîchie, au contraire de ce que font les gens d’habitude, alors qu’il y en avait d’autres plus fraîches et plus tendres ? »

Il lui répondit : « Ô mon cher, ce vendeur est pauvre et indigent. Je l’aide de temps en temps. Mais je ne veux pas lui donner de l’argent sans rien en échange pour ne pas l’humilier et blesser sa dignité en premier lieu.

En second lieu, pour qu’il ne s’habitue pas à prendre les choses gratuitement alors il ne fera plus d’effort pour chercher à acquérir ses ressources de vie.

Et pour nous, il n’y a pas de différence si nous mangeons une laitue tendre aux petites feuilles ou cette laitue fanée aux grandes feuilles épaisses.

Je suis sûr que personne ne l’achètera maintenant, car il est près de midi et il va bientôt fermer sa boutique et revenir chez lui. Alors, j’ai pris l’initiative de l’acheter pour lui éviter une perte. » »

 (d’après un des disciples de sayyed Ali al-Qadî qui le raconta à sayyed TabâTabâ’î, in Madrasat al-‘Urafâ’, vol.2 pp17-18)

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