L’événement de Ghadir dans le Coran

by Reza

Shafaqna – Le verset d’Ikmâl(en arabe: آیه الإکمال) est le troisième verset de la Sourate al-Mâ’ida portant sur l’événement de Ghadir, révélé au Noble Prophète.

Dieu dit dans ce verset avoir parachevé après la révélation de ce verset, la religion et le bienfait. Il y a des divergences au sujet du jour où le verset a été révélé ; certains considèrent qu’il a été révélé pendant le jour de l’‘Arafah et d’autres considèrent le 18 dhu al-Hajjah de l’an 10 de l’hégire lunaire comme le moment de sa révélation.

Les chiites estimes à l’unanimité que le verset concerne l’événement de Ghadîr Khumm et la désignation d’‘Ali comme maître (wali).

Verset

Voici le verset : اَلْیوْمَ أَکمَلْتُ لَکمْ دینَکمْ وَ أَتْمَمْتُ عَلَیکمْ نِعْمَتی وَ رَضیتُ لَکمُ الْإِسْلامَ دیناً

Traduction : Aujourd’hui J’ai parachevé votre religion et vous ai accordé Mon entier bienfait. J’agrée pour vous l’Islam comme religion. (Table servie : 3)

l’analyse du verset

D’après les spécialistes de hadith et des commentateurs du Coran, quand le verset du Tablîgh a été révélé à Ghadîr Khumm, le Prophète a nommé ‘Alî b. Abî Tâlib comme Walî et Calife après lui et le verset d’Ikmâl a été révélé et le Prophète avait dit :

الله اکبر علی اکمال الدین و اتمام النعمة و رضا الرب برسالتی و ولایة علی بن ابیطالب من بعدی

Je témoigne que Dieu est le plus Grand, parce qu’il a parachevé la Religion et accordé Son entier bienfait et qu’Il est Satisfait de ma mission et du choix d’‘Alî b. Abi Tâlib comme mon succésseur.

Sur cette même base, la question de la succession du Prophète par ‘Alî b. Abî Tâlib est le dernier devoir à propos duquel il y a eu une révélation et rien n’a été révélé après cela sauf le verset d’Ikmâl .

Explication des vocabes

La signification du temre : Yaum
Le terme « Yaum » (یوم) dans ce verset qui a déçu les mécroyants, renvoie au jour du parachèvement de la religion et de l’accord par Dieu de Son entier bienfait, cependant il existe des divergences au sujet du jour du parachèvement de la religion et de l’accord du bienfait divin :

  • Conquête de la Mecque : certains ont considéré que ce jour fut le jour de la conquête de la Mecque, mais puisque le parachèvement de la religion dépend du parachèvement des dogmes de la religion, ce point de vue ne peut pas être acceptable, parce que de nombreux dogmes de la religion ont été formulés après la conquête de la Mecque.
  • Après la guerre de Tabûk : certains considèrent que le terme « yaum » dans ce verset renvoie au jour de la guerre de Tabûk, parce que ce fut le jour où la sourate Barâ’at a été révélée les traditions de l’époque de l’ignorance ont été supprimées. Ce point de vue ne peut pas être acceptable non plus, parce que la révélation de la sourate Barâ’atprécède celle de la sourate « Table servie » qui donne lieu à la définition de plusieurs dogmes religieux.
  • Jour de ‘Arafah : Bukhârî, Muslim et certains d’autres savants sunnites considèrent le jour de l’‘Arafah comme le jour que « yaum » représente.

Si on entend par yaum, le jour de l’‘Arafah, la question suivante se pose: pourquoi en ce jour la religion a été parachevée et le bienfait accordé? Puisque que même après le jour de l’‘Arafah de l’an 10 H., il y a eu des dogmes à légiférer. ‘Umar b. Khattâb dit : “L’interdiction de l’usure a été dictée comme règle après le pèlerinage de l’Adieu.”

  • Le jour de Ghadîr Khumm: le seul jour qui peut être considéré comme celui du parachèvement de la religion et de l’offre de l’entier bienfait, ce qui a d’ailleurs déçu les mécroyants, est le jour l’événement de la succession du Prophète par ‘Alî c’est à dire le jours de l’évément de Ghadîr Khumm.

la différence entre les deux termes de Itmâm et de Ikmâl

  • le terme Itmâm (complétude) s’emploie là où les éléments d’une même chose se succèdent et complètent la chose. Ainsi lorsque cette succession n’est pas accomplie, cette chose ne sera pas faite. Quand le dernier élément la rejoint, on dit qu’elle est donc complète (tamâm).
    le terme Ikmâl. L’explication précédente n’est pas valide pour
  • le terme Kâmil [c’est à dire : chose pleine mais pas nécessairement achevée], puisqu’il se peut qu’il ne lui manque rien, sans être complète pour autant.

En fait, la différence entre Kâmil et Tamâm vient d’une différence de qualité (pour le terme Kâmil) et de quantité (pour le temre Tamâm). Le Coran dit d’une part : J’ai parachevé en ce jour votre religion et de l’autre part, il dit : Je vous ai accordé mon entier bienfait.

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