La quiétude psychologique par le hijab dans la société

by Reza
Hijab - Arab - Femmes - Shafaqna

SHAFAQNA – Ce qui suit est une partie du livre “La question du Hijab” de feu Ayatullah Morteza Motahhari, publié par Organization de Propagation Islamique.

L’absence de limites entre femme et homme et la liberté de relations dissolues font accroître l’excitation et les passions sexuelles, et transforment le besoin sexuel en une soif psychique et en un désir insatiable. L’instinct sexuel est un instinct puissant, profond et insondable, qui devient plus réfractaire à mesure qu’il est obéi comme le feu devient plus flamboyant à mesure qu’on l’alimente. Pour comprendre cette question, il faut prêter attention à deux choses:

1- L’Histoire, de la même façon qu’elle fait mention de “convoiteurs” de richesse qui cherchaient avec une avidité et une cupidité stupéfiantes à amasser argent et richesses et qui devenaient plus avides à mesure qu’ils amassaient, fait aussi mention de concupiscents de la chair qui ne se sont eux non plus, à aucun titre, restreints à une certaine mesure dans le désir de s’approprier et de posséder des beautés. Tels étaient les propriétaires de harems et en vérité tous ceux qui avaient le pouvoir d’en profiter.

L’auteur du livre “L’Iran au temps des Sassanides” écrit ceci: “Dans une fresque d’un plafond antique représentant une scène de chasse, nous ne voyons que quelques-unes des trois mille femmes que Khosrow Parviz avait dans son harem. Ce souverain ne se rassasiait jamais dans son désir.

Il amenait dans son harem des jeunes filles, des veuves et des femmes ayant des enfants de partout où on les lui montrait. Chaque fois qu’il avait envie de renouveler son harem, il envoyait des lettres aux gouverneurs des provinces, dans laquelle il insérait la description de la femme parfaite. Ainsi, lorsqu’ils voyaient une femme correspondant à la description de la lettre, ses agents la lui amenaient-ils.”

On peut trouver dans l’Histoire ancienne nombre de ce type d’affaires. Dans l’Histoire moderne, elles prennent une autre forme. Avec cette différence qu’il n’est plus nécessaire de disposer d’autant de moyens que Khosrow Parviz ou que Harûn al-Rachid: grâce à la Renaissance européenne, il est désormais possible pour un homme qui ne dispose que d’un cent millième des possibilités de Parviz et de Harûn de profiter autant qu’eux du sexe féminin.

2- Avez-vous jamais médité sur la nature du sentiment amoureux en l’être humain? Toute une partie de la littérature mondiale est amoureuse et lyrique. L’homme y glorifie sa bien-aimée, l’implore, l’exalte en s’abaissant, aspirant à la plus petite faveur de sa part, soupirant pour un simple regard et gémissant d’en être séparé.

De quoi s’agit-il? Pourquoi l’homme n’en fait-il pas autant pour ses autres besoins? A-t-on jamais vu un homme cupide composer des poèmes lyriques pour l’argent, ou un ambitieux pour telle dignité ou tel rang? A-t-on jamais fait des poèmes lyriques pour du pain?

Et pourquoi apprécie-t-on la poésie et les poèmes lyriques d’autrui, pourquoi se délecte-t-on ainsi du Diwan de Hâfez? Pourquoi, sinon parce qu’on les sent conforme à l’expression d’un instinct profond envahissant tout notre être? (…)

L’être humain dispose pour ses amours d’une “mélodie” particulière, de même que pour sa spiritualité,
tandis qu’il n’en a pas pour ses besoins purement matériels comme le besoin d’eau et de pain.

Je n’entends pas prétendre que tous les amours sont sexuels, ni que Hâfez, Saadi et les autres poètes lyriques n’ont été que les interprètes de l’instinct sexuel. Il s’agit là d’un autre sujet de discussion qui doit être abordé séparément.

Mais une chose certaine est qu’un grand nombre des amours et des poèmes lyriques sont des amours et des poèmes que l’homme éprouva et composa pour la femme. Il nous suffit de savoir que l’attention de l’homme pour la femme n’est pas du genre de celle qu’il a pour l’eau et le pain pour s’assouvir avec le rassasiement du corps, mais se mue soit en convoitise et en goût de la diversité, soit en amour et en lyrisme.

Nous parlerons par la suite des conditions dans lesquelles se renforce l’état de convoitise et d’avidité sexuelles, et de celles dans lesquelles il prend la forme de l’amour et du lyrisme et se teinte de spiritualité.

Certes, l’Islam a prêté une attention particulière à la force prodigieuse dé cet instinct inflammable. De nombreuses Traditions évoquent le caractère dangereux du regard, du tête-à-tête d’un homme et d’une femme, et de l’instinct qui lie l’homme et la femme l’un à l’autre.

L’Islam a envisagé des mesures destinées à équilibrer et à apprivoiser cet instinct, et a établi certains devoirs en ce domaine à la fois pour les femmes et pour les hommes. Un commun devoir, assigné à la fois à l’homme et à la femme, a trait au regard:

“Dis aux croyants de baisser leurs regards et de préserver leur chasteté…/ Et dis aux croyantes de baisser leurs regards et de préserver leur chasteté…” (1)

En quelques mots, la teneur de ce commandement est que l’homme et la femme ne doivent pas se fixer du regard, se regarder avec impudeur, fixer l’un sur l’autre des regards concupiscents, se regarder à dessein d’en tirer jouissance.

L’Islam a également prescrit un devoir spécifique aux femmes, qui sont tenues de se couvrir vis-à-vis des hommes étrangers, de ne pas user de coquetterie et de séduction dans le milieu social, et de ne rien fair , en aucune façon ni sous aucun prétexte, qui puisse exciter ou provoquer les hommes étrangers.

L’esprit humain est excessivement sujet à l’excitation, et il est erroné de croire que cette excitabilité est limitée à une certaine mesure au-delà de laquelle il s’apaise.

De la même façon que dans le domaine de la richesse et du rang social, l’être humain homme ou femme, ne parvient pas à satiété en s’appropriant des richesses et en s’attribuant des dignités et des rangs, en matière de sexualité nul homme ne se rassasie de conquérir de jolies femmes, nulle femme de s’attirer l’attention des hommes et de conquérir leur coeur, et enfin nul coeur du désir.

Par ailleurs, une sollicitation illimitée est forcément impossible à satisfaire et se trouve donc toujours liée à une sorte de sentiment de privation; la non-réalisation des désirs aboutit à son tour à des perturbations mentales et à des maladies psychologiques.

Pourquoi, dans le monde occidental, les maladies psychologiques sont-elles devenues si nombreuses? La raison en est la liberté des moeurs sexuelles et les très nombreuses provocations sexuelles faites par les journaux, les magazines, le cinéma, le théâtre, dans les lieux sociaux et jusque dans la rue.

Si en Islam, le commandement du “couvrement” concerne spécifiquement les femmes, c’est parce que la disposition à la coquetterie et à l’embellissement de soi est spécifique aux femmes. En matière de conquête des coeurs, l’homme est la proie et la femme chasseresse, tout comme en matière de conquête du corps, la femme est la proie et l’homme chasseur.

Le goût de la femme pour l’embellissement de soi découle de cet instinct de chasseresse qui est le sien. C’est sans précédent nulle part au monde que les hommes utilisent des vêtements transparents et des maquillages provoquant. C’est la femme qui, de par sa nature particulière, tend à séduire l’homme, à le conquérir, à le prendre au piége de l’amour pour elle. Par conséquent, le défaut qu’est l’exhibition de ses charmes appartient aux défauts propres aux femmes, et c’est pour elles qu’a été prescrit le commandement du “couvrement”.

Nous parlerons encore du caractère mutin de l’instinct sexuel, du fait qu’à l’encontre de ce que prétendent des individus comme Russell, l’instinct sexuel ne s’assouvit et ne se sature jamais lorsqu’on le laisse totalement libre et en particulier lorsqu’on lui fournit des motifs d’excitation, ainsi que de l’écart de comportement que sont le voyeurisme chez les hommes et l’exhibition de ses charmes chez les femmes.


(1) Versets 30 et 31 de la sourate La Lumière.

You may also like

Leave a Comment

This site is protected by reCAPTCHA and the Google Privacy Policy and Terms of Service apply.

The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.