SHAFAQNA – radio-canada.ca : « Nous, soussignés, un groupe de membres et de leaders de la communauté musulmane et de la communauté en général, demandons à ce que le Service de police de Windsor reconsidère la nature des accusations », peut-on lire dans la lettre envoyée par courriel mercredi matin.
Le 13 décembre, des graffitis islamophobes avaient été trouvés sur les bâtiments de plusieurs médias de Windsor et sur des abribus.
Dans les jours suivants, la police avait arrêté un homme, avant de le libérer et d’en arrêter un deuxième, qui est considéré comme le suspect dans cette affaire.
Actuellement, le suspect de 49 ans fait face à 16 chefs d’accusation de méfait.
Ces actions dépassent une simple attaque à la propriété; elles représentent des messages délibérés de haine envers la communauté musulmane de Windsor, à un moment où l’islamophobie est en hausse.
En réponse, le sergent de la police de Windsor, Steve Betteridge, a indiqué que « toute procédure pour un crime haineux exige le consentement du procureur général ».
« Le dossier a été envoyé à la Couronne pour examen, et c’est à sa discrétion de recommander les chefs d’accusation appropriés. C’est à cette étape que nous en sommes », a-t-il ajouté.
Le sergent a également précisé qu’un responsable avait répondu à la lettre, et qu’une rencontre pourrait être organisée si les auteurs désiraient discuter davantage de leurs interrogations et inquiétudes.
Ces derniers craignent notamment qu’un mauvais traitement de cette affaire puisse nuire aux relations entre la police et la communauté musulmane.
La non-reconnaissance du caractère haineux des graffitis pourrait décourager les musulmans de signaler les crimes dont ils sont victimes, de peur de ne pas être pris au sérieux par les policiers, selon Ahmed Khalifa.
C’est lui qui a eu l’idée de cette lettre ouverte, cosignée par l’imam de la mosquée de Windsor, le président du Conseil de la jeunesse islamique de Windsor, ainsi que deux professeurs universitaires.