SHAFAQNA – IQNA : « Le nombre des musulmans en Italie est actuellement de 2,6 millions. Le Centre culturel islamique et la grande mosquée de Rome ont été créés en 1966, suivis par la construction en 1973, d’une mosquée et d’un centre culturel avec un budget de 30 millions de dollars par l’Arabie saoudite et d’autres pays arabes, qui sont entrés en service en 1995 et étaient dirigés par l’ambassadeur saoudien en Italie.
Cette présidence a été remise en question ces dernières années, et le débat a été porté au ministère italien de l’intérieur. Suite aux activités de Daesh au Moyen orient, et aux attentas dans les pays européens, ce centre, en 2017, a élu 7 musulmans à sa direction, dont Khaled Shoghi, de nationalité italienne et député musulman du parti démocrate, né en 1983 et résidant en Italie depuis l’âge de 9 ans, qui est aussi membre du comité de consultation avec les musulmans au ministère de l’intérieur, et membre de l’Association des jeunes musulmans italiens. Khaled Shoghi est l’auteur de deux livres sur la jeunesse musulmane italienne (2005) et l’avenir de l’Europe multiculturelle (2015).
Dans une interview, Khaled Shoghi a déclaré que le problème des jeunes musulmans en Italie, était le manque de modèles et a demandé une intervention directe des gouvernements contre Daesh. Khaled Shoghi a aussi insisté sur la nécessité d’une présentation de l’islam en Italie et d’un programme pour l’intégration des musulmans et l’amélioration de leur niveau de vie. La nomination de Khaled Shoghi à la direction de la Grande mosquée de Rome, a mis fin à 20 ans d’hégémonie saoudienne.
Khaled Shoghi a déclaré qu’il donnera à la mosquée de Rome une « identité italienne », action nécessaire pour attirer les jeunes musulmans et les sortir de l’isolement des groupes extrémistes. Le message de Khaled Shoghi et le soutien du gouvernement à cette nomination, expriment un refus de l’hégémonie salafite et wahhabite qui a régné pendant des années, sur la grande mosquée de Rome et dont les membres n’ont actuellement d’autre choix que de se rallier aux musulmans réformateurs », précise ce rapport des services culturels iraniens à Rome.