Attentat à la mosquée de Québec : les vidéos du carnage vues mais interdites de diffusion

by Za As

SHAFAQNA – Saphir News | par Benjamin Andria : Moins de deux minutes. C’est le temps qu’Alexandre Bissonnette a mis pour faire un carnage au Centre culturel islamique de Québec (CCIQ) le 29 janvier 2017. Il a plaidé coupable fin mars de six chefs d’accusation de meurtre et de six tentatives de meurtre. Des audiences visant à déterminer sa peine ont néanmoins été imposées.

Lire aussi: Rappelons-nous de leurs noms

Dans ce cadre, des images des caméras de surveillance de la mosquée retraçant le parcours glaçant du tueur ont été diffusées mardi 10 avril au palais de justice de Québec en présence d’Alexandre Bissonnette mais aussi des responsables du CCIQ, des membres de la famille des victimes et des journalistes.

Des scènes de panique mais aussi de bravoure

Face à la brutalité des vidéos, une ordonnance de non-diffusion des images par la presse a été prononcée après que plusieurs médias aient réclamé une diffusion publique. Les journalistes qui ont pu avoir accès à l’audience de visionnage des vidéos pouvaient toutefois raconter ce qu’ils ont vu.

Tous ont rapporté, mercredi 11 avril, des scènes de panique et de terreur des fidèles dès les premiers coups de feu entendus et qui ont tué Ibrahima Barry et Mamadou Tanou Barry alors qu’il sortait de la mosquée. Le terroriste est vu tirer de sang-froid sur ceux qu’il avait dans son champ de tir et même sur les victimes déjà à terre. Il est vu recharger à plusieurs reprises son arme pour faire un maximum de victimes dans la salle de prière.

Lire aussi: Un documentaire revient sur la tuerie au Centre culturel islamique

L’émotion dans la salle d’audience était également palpable lorsqu’une scène capte Azzedine Soufiane tenté d’arrêter le tireur. En vain. L’acte de bravoure d’un homme mort en héros.

« Faisant preuve d’un courage indescriptible, il a choisi lui-même de charger Alexandre Bissonnette, Celui-ci arrivera à se dégager avant d’abattre froidement Azzedine Soufiane » et de s’acharner sur lui, fait part le procureur de la Couronne devant la cour.

Alexandre Bissonnette est passible de 150 ans de prison sans possibilité de libération.

You may also like

Leave a Comment

This site is protected by reCAPTCHA and the Google Privacy Policy and Terms of Service apply.

The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.